Des Palestiniens sont de nouveau descendus dans les rues samedi à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, ainsi que dans la bande de Gaza pour protester contre la décision de Donald Trump sur Jérusalem.
L'armée israélienne a évoqué des "émeutes violentes dans une vingtaine de localités". Les protestataires ont lancé des pierres sur les soldats qui ont riposté en tirant des balles en caoutchouc ou réelles et des gaz lacrymogènes, blessant trois personnes légèrement, selon l'armée.
A Jérusalem-Est, la police a dispersé des manifestants avec des grenades assourdissantes. Selon le Croissant-Rouge, 12 Palestiniens ont été blessés.
Un bus a encore été caillassé lorsqu'il est passé près d'une localité arabe israélienne dans le nord du pays.
Le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a enjoint les Palestiniens à "poursuivre la confrontation et à l'élargir à tous les points où l'armée israélienne est présente" dans une déclaration publiée samedi soir.
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Quatre Palestiniens tués
Depuis le début des protestations, quatre Palestiniens ont été tués et des dizaines blessés.
Deux activistes du Hamas ont été tués samedi à l'aube dans des raids aériens israéliens sur la bande de Gaza, consécutifs à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza. Une roquette était tombée dans ville de Sdérot sans faire de victime.
Des raids israéliens avaient déjà fait une quinzaine de blessés vendredi dans l'enclave. Deux Palestiniens y avaient aussi été tués dans des heurts avec les soldats israéliens.
Colère du monde arabe
Cet accès de violences est survenu après la décision mercredi de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'y transférer à l'avenir l'ambassade américaine, un geste rompant avec des décennies de diplomatie américaine et internationale.
En solidarité avec les Palestiniens, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi dans plusieurs pays. Samedi au Koweït, des dizaines de personnes se sont rassemblées avec des banderoles devant le Parlement, un événement rare.
afp/ptur