Malgré l'accueil chaleureux affiché par la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini envers Benjamin Netanyahu, ses propos avant un petit-déjeuner avec les ministres des Affaires étrangères des 28 ont jeté un froid.
"Je pense que tous les Etats européens, ou la plupart, déménageront leur ambassade à Jérusalem, reconnaîtront Jérusalem comme la capitale d'Israël et s'engageront de manière énergique avec nous pour la sécurité, la prospérité et la paix", a-t-il estimé.
Réplique européenne
"Il peut garder ses attentes pour d'autres, parce que du côté des Etats membres de l'UE, ce geste ne viendra pas", a répliqué Federica Mogherini.
"Nous pensons que la seule solution réaliste au conflit entre Israël et la Palestine est basée sur deux Etats, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats, suivant les frontières de 1967. Ceci est notre position consolidée", a-t-elle souligné, insistant sur "l'unité" des Européens à ce propos.
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Poutine et Erdogan s'expriment aussi
Le président russe Vladimir Poutine s'est lui entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi du conflit israélo-palestinien lors d'une visite au Caire. Il a appelé à "une reprise immédiate des négociations directes israélo-palestiniennes sur tous les sujets disputés, y compris le statut de Jérusalem", selon une traduction officielle simultanée en arabe de ses propos en russe.
Après cet entretien, le président Sissi a déclaré que le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem aurait "des effets dangereux sur la paix et la sécurité régionales".
S'exprimant un peu plus tard en Turquie aux côtés de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine a estimé que la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale israélienne était un facteur de déstabilisation pour la situation au Proche-Orient.
Recep Tayyip Erdogan avait d'ores et déjà vivement dénoncé la décision du président Donald Trump, affirmant qu'il lutterait "par tous les moyens" contre le transfert prévu de l'ambassade.