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La mort d'un ours polaire devient le symbole du réchauffement climatique

Un ours polaire devenu symbole du réchauffement climatique
Un ours polaire devenu symbole du réchauffement climatique / 19h30 / 2 min. / le 11 décembre 2017
Les images d'un ours polaire affamé dans l'Arctique canadien suscitent l'émoi. Elles rappellent aussi les conséquences du réchauffement climatique. Selon les scientifiques, les ours polaires pourraient disparaître d'ici 100 ans.

Un ours polaire en train de mourir de faim. Ces images chocs ont été diffusées pour faire réagir. L'auteur est le photographe canadien Paul Nicklen, en reportage pour National Geographic sur l'île de Baffin dans l'arctique canadien.

Lui et son équipe assistent à cette scène, atterrés. Il décide de la partager sur son compte Instagram, pour tirer la sonnette d'alarme du réchauffement climatique. "Voici à quoi ça ressemble, de mourir de faim... les muscles atrophiés... pas d'énergie... c'est une lente, douloureuse mort", écrit-il.

En quelques jours la séquences est vue plus de 1,35 million de fois. Celle publiée par National Geographic enregistre plus de 22 millions de vues.

Chronique d'une mort annoncée

"C'est la chronique d'une mort annoncée. Les ours polaires sont probablement amenés à disparaître dans environ 100 ans", affirme Christel Hassler, professeure de Bbogéochimie marine et lacustre à l'Université de Genève (Unige).

La cause de cette disparition à venir est la fonte de la glace, liée au réchauffement climatique, selon l'enseignante. "Les ours ont besoin d'utiliser la banquise pour aller chasser le phoque, qui est une ressource primordiale pour eux", explique-t-elle.

Avec la fonte de la glace, les ours seraient plus concentrés sur les terres. "Ils sont donc amenés littéralement à faire les poubelles, comme on le voit sur la vidéo".

Que faire pour améliorer la situation? "Pas grand-chose, malheureusement", répond Christel Hassler. Selon elle, même si l'on parvenait à baisser nos émissions de gaz à effet de serre aujourd'hui et de façon significative, il faudrait des centaines, voire des milliers d'années pour voir le rétablissement des écosystèmes polaires.

Cédrine Vergain/fme

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