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"On est en train de perdre la bataille" du climat, avertit Emmanuel Macron

Le président français lors de son discours au "One Planet summit" pour le climat. [AFP - Eric FEFERBERG]
Le président français lors de son discours au "One Planet summit" pour le climat. - [AFP - Eric FEFERBERG]
Le monde est "en train de perdre la bataille" contre le dérèglement climatique, a déclaré mardi le président français Emmanuel Macron lors du sommet "One Planet" de Paris qui rassemble plusieurs dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement.

"Il ne faut pas se tromper, on passe un très bon moment mais on est train de perdre la bataille, ceux qui étaient avant nous avaient une chance, ils pouvaient dire "on ne savait pas"", a ajouté le chef d'Etat français.

"Ce qui est en train de se jouer ici est une nouvelle étape de notre combat collectif", a encore dit Emmanuel Macron pour qui "on ne va pas assez vite".

>> Voir des extraits du discours d'Emmanuel Macron :

Extrait du discours d'Emmanuel Macron au sommet de Paris
Extrait du discours d'Emmanuel Macron au sommet de Paris / L'actu en vidéo / 1 min. / le 12 décembre 2017

Ces propos font écho à l'avertissement qu'avait lancé un de ses prédécesseurs Jacques Chirac en septembre 2002, lors d'un sommet de la Terre, à Johannesbourg: "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".

Accord de Paris, deux ans après

Le président français a lancé l'idée de ce sommet après l'annonce par Donald Trump du retrait américain du pacte historique de 2015 contre le réchauffement terrestre.

L'accord de Paris, adopté il y a exactement deux ans, vise à contenir la hausse de la température sous le seuil critique de 2°C

Organisé sur l'île Seguin, à l'ouest de Paris, le sommet "One Planet" a pour but de dégager des financements supplémentaires afin de respecter les objectifs de limitation du réchauffement climatique contenus dans l'Accord de Paris.

La Banque mondiale stoppe ses financements au pétrole et au gaz

En réponse aux appels à se désengager des énergies fossiles, la Banque mondiale a annoncé qu'elle arrêterait de financer après 2019 l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz, sauf "circonstances exceptionnelles".

L'institution multilatérale souhaite ainsi "aligner sur les objectifs de l'accord de Paris" les financements qu'elle accorde aux Etats.

reuters/rens

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Optimisme de Doris Leuthard

"Je suis toujours optimiste. Il est nécessaire que l’on continue de parler du climat. Un tel événement permet de rappeler que nous sommes loin du compte en matière de réduction des émissions", a déclaré Doris Leuthard à l'issue du sommet parisien.

Interrogée sur le risque que le sommet débouche davantage sur des belles paroles que sur des résultats concrets, la cheffe du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) a répondu: "Ce risque existe toujours. Mais il est très positif de réunir les acteurs politiques avec ceux de la science et du secteur privé. A cet égard, ce sommet est plus concret que les COP."


Quant à l’apport de la Suisse au sommet, Doris Leuthard a souligné son engagement pour promouvoir la finance verte. "Nous sommes très actifs dans ce domaine. Nous pouvons faire profiter les autres de notre expertise, notamment en matière d’analyse environnementale des portefeuilles des entreprises."

Un observatoire spatial du climat

Les agences spatiales d'une vingtaine de pays ont proposé la création d'un "observatoire spatial du climat", dans une déclaration adoptée lundi soir à Paris. L'objectif est de mutualiser les données climatiques obtenues depuis l'espace.

La Suisse, la Chine, le Japon, l'Inde, l'Europe, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche, la Suède, la Norvège, la Roumanie, Israël, l'Ukraine et les Emirats Arabes Unis notamment, ont adopté cette "déclaration de Paris", rédigée sous l'impulsion de la France.