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Les hésitations de Londres sur le Brexit fâchent les eurodéputés

Les déclarations du ministre britannique chargé du Brexit David Davis (au centre)passent mal auprès de chefs de fil politiques au Parlement européen. [EPA/OLIVIER HOSLET]
Les déclarations du ministre britannique chargé du Brexit David Davis (au centre)passent mal auprès de chefs de fil politiques au Parlement européen. - [EPA/OLIVIER HOSLET]
Les chefs de file de groupes politiques au Parlement européen sont outrés par les déclarations du ministre britannique chargé du Brexit, laissant entendre que Londres ne se considère pas tenu de respecter le compromis conclu avec Bruxelles.

Dimanche, David Davis avait affirmé que Londres ne paierait sa facture de divorce de 40 à 45 milliards d'euros à l'UE que s'il parvenait à conclure un accord commercial avec Bruxelles, et avait souligné le caractère selon lui non contraignant du compromis signé vendredi.

Ce texte porte sur les principes du règlement financier du Brexit dans le cadre d'un accord sur les modalités de sortie du Royaume-Uni de l'UE dès fin mars 2019, ouvrant la voie à des discussions sur leur future relation commerciale.

"Inacceptable"

Considérer le compromis comme une simple "déclaration d'intention", c'est "inacceptable", s'est agacé mardi à Strasbourg le chef de file du Parlement européen pour les négociations sur le Brexit, le libéral belge Guy Verhofstadt.

Le Parlement doit d'ailleurs adopter mercredi une résolution dans laquelle il constatera que les propos de David Davis "risquent de saper la confiance construite pendant les négociations".

afp/pym

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Européens "plus stricts"

Désormais, les 27 "vont être plus stricts" et exiger que les engagements souscrits par Londres dans le cadre du compromis signé vendredi "soient traduits dans des documents juridiques, avant que nous avancions dans la seconde phase" des négociations, a dit Guy Verhofstadt lors d'une conférence de presse au Parlement.

Pour le chef du principal groupe politique du Parlement, le conservateur Manfred Weber, Londres doit "dire clairement ce que représente" le document établi vendredi. "Ce que nous avons entendu ces derniers jours et ces dernières heures à Londres, c'est exactement le contraire de ce qui permet de développer la confiance", a-t-il fustigé.