"Le nombre de décès est vraisemblablement sous-estimé", a précisé un médecin de MSF, qui a interrogé plus de 11'000 réfugiés au Bangladesh.
Plus de 640'000 musulmans rohingyas y ont trouvé refuge pour fuir ce que les Nations unies qualifient d'"épuration ethnique".
Jusqu'ici, l'armée birmane avait évoqué environ 400 morts du côté des "terroristes" rohingyas ayant lancé les hostilités fin août. La campagne de répression faisait suite à des attaques de postes de police par les rebelles de l'Armée du salut des Rohingyas de l'Arakan.
Les enquêtes montrent que 69% ont été tués par balles, 9% ont été victimes de brûlures mortelles, 5% de tabassages.
Exode en cours
Les chiffres de MSF ne couvrent que le premier mois des violences, mais les personnes qui fuient actuellement "disent avoir subi des violences ces dernières semaines".
Les Rohingyas représentent la plus grande population apatride du monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982, sous le régime militaire.
afp/jvia