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Selon Damas, le médiateur de l'ONU pour la Syrie s'est "discrédité"

Le chef de la délégation gouvernementale syrienne Bachar al-Jaafari (à droite), avec un membre de sa délégation, au 8e jour des pourparlers à Genève, ce 14 décembre 2017. [Keystone - Fabrice Coffrini]
Le chef de la délégation gouvernementale syrienne Bachar al-Jaafari (à droite), avec un membre de sa délégation, au 8e jour des pourparlers à Genève, ce 14 décembre 2017. - [Keystone - Fabrice Coffrini]
Le chef de la délégation gouvernementale syrienne a jugé jeudi que l'appel de l'émissaire de l'ONU à Vladimir Poutine, mercredi sur le plateau du 19h30, a jeté le discrédit sur son rôle de médiateur.

Au cours d'une interview accordée au 19h30, le médiateur de l'ONU Staffan de Mistura a appelé mercredi Vladimir Poutine à "avoir le courage" de convaincre le gouvernement syrien d'accepter une nouvelle Constitution et de nouvelles élections pour "gagner la paix".

>> Relire : Pour Staffan de Mistura, "Poutine doit maintenant gagner la paix" en Syrie

"Nous avons indiqué à l'envoyé spécial qu'il avait commis une erreur lors de son entretien à la télévision suisse RTS", a déclaré Bachar al-Jaafari aux médias, au dernier jour du 8e round de discussions de paix à Genève.

A New York, le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Aziz Haq, a réagi en déclarant que "le Secrétaire général, bien sûr, soutient totalement le travail de son envoyé spécial pour la Syrie".

L'ONU accuse Damas de faire échouer les pourparlers

De son côté, Staffan de Mistura a accusé le gouvernement de Damas d'avoir fait capoter les pourparlers de Genève en refusant de dialoguer avec l'opposition, parlant d'"occasion en or manquée".

"Je suis déçu", a conclu le médiateur, à l'issue de ce huitième cycle de négociations à Genève.

Staffan de Mistura a organisé sept cycles de pourparlers à Genève depuis 2016, sans résultat. Lors de ce 8e cycle, qui a démarré le 28 novembre, les discussions se sont concentrées sur la rédaction d'une Constitution et l'organisation d'élections supervisées par l'ONU.

Discussion parallèles en Russie

Le gouvernement syrien, qui refuse de discuter face à face avec les représentants de l'opposition, est prêt à accepter des élections sous la supervision de l'ONU, mais refuse de discuter du sort du chef de l'Etat, Bachar al-Assad. Cette question reste la principale pomme de discorde entre les deux camps syriens.

Le président Poutine a de son côté organisé des discussions parallèles en Russie avec l'Iran, autre allié de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles.

fme avec agences

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