Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans la bande de Gaza, dirigée par le mouvement Hamas, et des milliers à Jérusalem et en Cisjordanie occupée à la sortie de la prière musulmane du vendredi.
Une partie d'entre eux sont ensuite allés au contact des soldats et policiers israéliens. Ces derniers ont riposté aux jets de pierres de jeunes gens souvent masqués par des tirs à balles réelles ou en caoutchouc et des gaz lacrymogènes à Ramallah, Bethléem, Hébron, Qalandiya et près de Naplouse, en Cisjordanie.
Plus de 150 blessés par balle
Dans la bande de Gaza, des centaines de Palestiniens ont défié les forces israéliennes au pied de la barrière de béton et de métal qui ferme hermétiquement la frontière. Deux hommes de 29 et 32 ans ont été tués par des tirs de soldats israéliens dans le territoire.
Deux autres Palestiniens ont trouvé la mort en Cisjordanie et dans une localité près de Jérusalem. L'un d'eux avait poignardé et légèrement blessé un policier israélien à la sortie de Ramallah, avant que les policiers n'ouvrent le feu.
Plus de 140 personnes ont été blessées par balle à Gaza, et des dizaines d'autres en Cisjordanie occupée, ont indiqué les secours.
Identité arabe niée
Depuis le début des manifestations le 7 décembre, sept Palestiniens ont été tués au total et des centaines blessés par les forces israéliennes. Des dizaines ont par ailleurs été arrêtées. Le Hamas, qui avait exhorté à une "nouvelle intifada" aussitôt après l'allocution du président américain Donald Trump sur Jérusalem le 6 décembre, a appelé à faire de chaque vendredi une "journée de rage".
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Pour les Palestiniens, la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël ne préjuge pas seulement du résultat de négociations, dont le statut de la ville devrait faire l'objet. Elle nie l'identité arabe de la partie orientale de la Ville sainte, occupée et annexée par Israël, et mine leur aspiration à établir un jour la capitale de leur futur Etat à Jérusalem-Est. Israël proclame tout Jérusalem sa capitale "indivisible" et "éternelle".
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ats/fme
La décision américaine, une "bombe au Proche-Orient"
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi les Etats-Unis d'avoir "jeté une bombe du Proche-Orient" en déclarant Jérusalem comme capitale d'Israël, une mesure qui a suscité des réactions de colère dans la région.