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65 journalistes ont été tués dans le monde en 2017 et 326 sont en prison

La liste des journalistes tués au Mexique affichée sur la façade du ministère de l'Intérieur lors d'une action de protestation en mai. [Keystone - AP Photo/Rebecca Blackwell]
65 journalistes ont été tués dans le monde en 2017 et 326 sont en prison / Le 12h30 / 2 min. / le 19 décembre 2017
Un total de 65 journalistes ont été tués dans le monde en 2017, a indiqué Reporters sans frontières (RSF) mardi. La Syrie et le Mexique sont les pays les plus meurtriers au monde.

Ces 65 victimes font de 2017 l'année la moins meurtrière depuis 14 ans pour les journalistes professionnels, note RSF mardi dans son bilan annuel. L'an passé, on dénombrait 79 morts dans la profession.

Ce bilan est dû en partie à une meilleure protection des reporters mais également au fait que des pays dangereux "se vident de leurs journalistes". "C'est le cas de la Syrie, de l'Irak, du Yémen, de la Libye où l'on assiste à une hémorragie de la profession", déplore l'ONG.

La Syrie et le Mexique les plus dangereux

Dans le détail, 50 professionnels, 7 "journalistes-citoyens" (blogueurs) et 8 "collaborateurs des médias" ont perdu la vie l'an dernier. Et 39 ont été assassinés ou sciemment visés, alors que 26 ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions. Dix femmes ont été tuées, contre cinq l'an dernier.

Comme c'est le cas depuis 2012, la Syrie demeure le pays le plus meurtrier pour les reporters avec 12 journalistes tués recensés, devant le Mexique (11), l'Afghanistan (9), l'Irak (8) et les Philippines (4).

Si les conflits armés mettent en péril la vie des journalistes qui couvrent ces guerres, dans des pays comme le Mexique "des cartels et des politiques locaux font régner la terreur" contraignant aussi nombre de journalistes à "quitter leur pays ou leur profession". "Le Mexique est le pays en paix le plus dangereux au monde pour les reporters", souligne RSF.

326 journalistes emprisonnés et 54 retenus en otage

RSF a en outre recensé 326 journalistes emprisonnés dont 202 journalistes professionnels, 107 blogueurs et 17 collaborateurs des médias.

Si la tendance générale est à la baisse, certains pays se démarquent par un nombre inhabituel de journalistes prisonniers cette année, notamment le Maroc où un journaliste professionnel, quatre blogueurs et trois collaborateurs de médias sont actuellement détenus pour leur couverture de la révolte populaire qui agite la région du Rif.

En Russie, "cinq journalistes et un blogueur sont actuellement derrière les barreaux", écrit encore RSF. Mais c'est la Chine qui détient le record des journalistes emprisonnés avec 52 d'entre eux sous les verrous devant la Turquie (43), la Syrie (24), l'Iran (23) et le Vietnam (19).

A ce jour, 54 journalistes, dont 44 journalistes professionnels, sont retenus en otage principalement par des groupes armés comme le groupe Etat islamique qui retient 22 journalistes.

>> Information développée dans le journal de 6h30 du 19 décembre sur RTS La Première

afp/boi

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