Le cabinet d'Edouard Philippe a confirmé que la délégation française de 60 personnes a effectué ce vol pour 6000 euros par personne.
Arrivé en Nouvelle-Calédonie dans un avion de l'armée française, le Premier ministre a repris cet avion pour rejoindre Tokyo. Mais il a ensuite changé d'appareil et embarqué dans un vol privé, gagnant deux heures de trajet avec un vol plus confortable. L'appareil de l'armée est lui rentré à Paris presque vide.
"J'assume cette décision"
Matignon a indiqué que ces deux heures ont permis à Edouard Philippe de rentrer à temps pour une autre réunion. Interrogé sur RTL, le chef du gouvernement dit "assumer pleinement" et précise que ce voyage a certes coûté cher, mais moins que celui de Manuel Valls en 2016.
"J'essaie de faire en sorte de limiter au maximum ces frais", "c'est compliqué et cher de déplacer le Premier ministre. Mais je comprends parfaitement à la fois la surprise et les interrogations des Français", a encore déclaré le dirigeant.
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Des critiques
Ce coûteux vol n'a pas manqué de soulever des critiques dans l'opposition. L'ancien ministre socialiste Stéphane Le Foll s'est notamment exprimé sur France Inter: "Je veux bien que le Premier ministre assume (...) mais enfin quand même je ne comprends pas." Et d'ajouter que qu'un voyage à Nouméa, "ca se prépare".
Ancien numéro deux du Front national, le député européen Florian Philippot a lui aussi dénoncé une "inadmissible réalité".
350 000 euros : près de 300 SMIC claqués dans un vol Tokyo-Paris pour éviter une fin de voyage « trop inconfortable » au 1er ministre Edouard Philippe....On croit rêver mais non c’est la triste et inadmissible réalité ! https://t.co/qK6AwPyWi0
— Florian Philippot (@f_philippot) 19 décembre 2017