Yanghee Lee précise qu'elle était censée se rendre le mois prochain en Birmanie pour y évaluer les atteintes aux droits humains, y compris dans l'Etat d'Arakan (Rakhine) que 655'000 musulmans Rohingyas ont fui depuis le mois d'août pour se réfugier au Bangladesh voisin.
"Cette déclaration de non-coopération ne peut qu'être vue comme le signe solide que quelque chose de terriblement atroce est en cours dans l'Etat de Rakhine, ainsi que dans le reste du pays", ajoute-t-elle.
Coopération interrompue
"Il y a deux semaines encore, le représentant birman (auprès des Nations unies) avait informé le Conseil des droits de l'homme de sa coopération continue avec l'ONU". "Maintenant on me dit que cette décision de ne plus coopérer avec moi est basée sur la déclaration que j'ai faite après avoir visité le pays en juillet", a-t-elle précisé.
Dès août, la rapporteuse spéciale s'était inquiétée d'informations faisant état de l'arrivée de renforts militaires dans l'Etat Rakhine.
ats/cab
Plusieurs visites en Birmanie
Yanghee Lee s'est rendue à six reprises en Birmanie depuis le début de son mandat en juin 2014. Lors de ces visites, l'accès à certaines régions du pays lui était toutefois refusé, les autorités invoquant des questions de "sécurité".