"Toute l'attention se concentre sur le point de savoir si le processus indépendantiste continuera ou s'interrompra" dans cette région du nord-est de l'Espagne, résume le politologue Joan Botella à Barcelone.
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En 2015, les indépendantistes avaient pour la première fois remporté une majorité des sièges au parlement catalan, en rassemblant 47,8% des suffrages (avec 77,4% de participation).
Une participation massive est de nouveau attendue pour ces élections exceptionnellement convoquées par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui a placé la région sous tutelle après la déclaration d'indépendance de son parlement régional, qui avait vivement inquiété en Europe.
La menace du "cauchemar" indépendantiste
Les conservateurs qui dirigent actuellement l'Espagne, de même que les libéraux de Ciudadanos et leurs adversaires socialistes, ont fait campagne en fustigeant "le cauchemar" ou "la folie" indépendantiste.
Ils ont insisté sur "la fracture sociale" créée par la question de l'indépendance dans la région ou sur la fuite de 3000 entreprises qui ont déplacé leur siège social ailleurs.
Nombre d'analystes tablent cependant sur un gouvernement dirigé par les indépendantistes.
Premiers résultats attendus attendus pour 21h00
Selon les sondages, la bataille pour la première place se jouerait entre le parti sécessionniste de gauche ERC du vice-président destitué Oriol Junqueras - inculpé et emprisonné pour "rébellion" - et la formation Ciudadanos incarnée par Inès Arrimadas.
Les bureaux de vote ont ouvert à 09h00 et fermeront à 20h00, les premiers résultats ne sont attendus que vers 21h00.
afp/jc
Les indépendantistes en prison ou en exil
Les deux principaux dirigeants destitués par Madrid jouent leur va-tout avec ce scrutin, mais se présentent sur des listes séparées.
Le président catalan révoqué, Carles Puigdemont (droite indépendantiste), qui s'est exilé à Bruxelles, entend reconquérir son poste par les urnes, tout en sachant qu'il serait aussitôt arrêté s'il rentrait.
Oriol Junqueras n'a, lui, pas pu faire campagne. Autorisé à dix appels téléphoniques par semaine depuis sa prison, il a néanmoins envoyé à ses militants messages, poèmes et enregistrements...