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Mariano Rajoy refuse la proposition de rencontre de Carles Puigdemont

Catalogne: très serrées, les élections prolongent la fracture
Catalogne: très serrées, les élections prolongent la fracture / 19h30 / 2 min. / le 22 décembre 2017
Au lendemain des élections en Catalogne, la formation du nouveau gouvernement s'annonce compliquée. Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a refusé de rencontrer l'ex-président indépendantiste Carles Puigdemont.

Interrogé sur la proposition de dialogue lancée par Carles Puigdemont depuis Bruxelles où il s'est exilé, Mariano Rajoy a répondu: "la personne avec laquelle je devrais m'asseoir, c'est celle qui a remporté les élections, Madame (Inès) Arrimadas", la tête de liste du parti anti-indépendance Ciudadanos qui a remporté le plus de sièges au Parlement catalan.

Mariano Rajoy a offert au nouveau gouvernement catalan, quel qu'il soit, un "dialogue ouvert, constructif et réaliste" mais "toujours dans le cadre de la loi".

La proposition de Puigdemont

Depuis Bruxelles, Carles Puigdemont a lui affirmé que le moment était venu d'engager un dialogue. "Je suis prêt à rencontrer M. Rajoy à Bruxelles ou dans n'importe quel autre lieu de l'Union européenne qui ne soit pas l'Etat espagnol pour des raisons évidentes", a dit celui qui est poursuivi pour "rébellion et sédition" et risque d'être arrêté à son retour en Espagne.

Carles Puigdemont demande à être entendu par l'UE
Carles Puigdemont demande à être entendu par l'UE / L'actu en vidéo / 59 sec. / le 22 décembre 2017

Le président du gouvernement catalan destitué, dont le parti Junts per Catalunya est arrivé en tête dans le camp indépendantiste, a ajouté que si des garanties étaient données par Madrid, il regagnerait l'Espagne.

>> Lire aussi : Le dirigeant catalan Carles Puigdemont salue une victoire "incontestable"

Difficile formation d'un gouvernement

Les trois listes indépendantistes - allant de l'extrême gauche au centre-droit - n'ont réuni que 47,5% des voix aux élections régionales convoquées par Madrid, mais obtenu une majorité des sièges de députés (70 sur 135).

>> Relire aussi, le déroulé de l'élection : Les indépendantistes retrouvent la majorité absolue en Catalogne

Le camp des indépendantistes a jusqu'à fin mars pour former un nouveau gouvernement. Une tâche qui s'annonce ardue. Les partis indépendantistes ont annoncé qu'ils soutiendraient tous la candidature de Carles Puigdemont à la présidence. Mais si ce dernier rentre en Espagne, il risque d'être emprisonné.

L'autre problème, c'est que parmi les députés élus, huit sont soit en prison, soit en exil en Belgique et pourraient être empêchés de participer au vote d'investiture du président catalan. Le bloc indépendantiste perdrait alors sa majorité.

>> Les précisions de Jean Gordillo à Barcelone :

Elections Catalogne: les précisions de Jean Gordillo, à Barcelone
Elections Catalogne: les précisions de Jean Gordillo, à Barcelone / 19h30 / 1 min. / le 22 décembre 2017

agences/fme/ta

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La justice élargit les poursuites contre les séparatistes catalans

La Cour suprême espagnole a annoncé vendredi avoir élargi à six personnalités indépendantistes catalanes supplémentaires les poursuites pour rébellion, sédition et malversations.

Le juge d'instruction Pablo Llarena décide notamment d'élargir son enquête à Marta Rovira, élue jeudi. Cette dernière est numéro deux de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) dont le président Oriol Junqueras est en prison.

Le prédécesseur de Carles Puigdemont à la tête du gouvernement régional, Artur Mas, déjà frappé de deux ans d'inéligibilité pour avoir organisé en 2014 une consultation sur l'indépendance, est également mis en examen, de même que Marta Pascal, la dirigeante de leur parti.