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L'ex-chef d'Etat péruvien Alberto Fujimori gracié par l'actuel président

Pérou: l'ancien président Fujimori est gracié par le chef d'Etat actuel
Pérou: l'ancien président Fujimori est gracié par le chef d'Etat actuel / 12h45 / 1 min. / le 25 décembre 2017
Dimanche, l'actuel président du Pérou Pablo Kuczynski a gracié l'ex-chef d'Etat Alberto Fujimori. Ce dernier avait été condamné en 2009 à 25 ans de prison pour corruption et crimes contre l'humanité.

L'ancien homme fort du Pérou avait subi il y a une semaine une visite médicale dans le centre pénitentiaire où il purge sa peine depuis 2007. "Il a été établi que A.Fujimori souffrait d'une maladie progressive, dégénérative et incurable, et que les conditions carcérales représentaient un danger pour sa vie, sa santé et son intégrité" physique, d'après un communiqué de la présidence.

Samedi, il avait été transféré de la prison vers une clinique de Lima en raison d'une baisse de tension artérielle et une arythmie, selon son médecin traitant.

Vives réactions dans les rues

L'annonce de sa libération a provoqué des incidents dans les rues de Lima et des policiers en tenue anti-émeutes ont été déployés autour de la résidence de Kuczynski, dans le quartier financier de San Isidro.

reuters/ats/duva

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Une figure controversée

Condamné et emprisonné pour corruption et pour des massacres commis dans la lutte contre l'insurrection maoïste, Alberto Fujimori, au pouvoir entre 1990 et 2000, est une figure controversée de l'histoire du Pérou.

Certains le considèrent comme un dirigeant corrompu ayant mis sur pied des escadrons de la mort; d'autres le créditent d'avoir rétabli la stabilité économique et mis fin à l'insurrection sanglante des maoïstes du Sentier lumineux (extrême gauche).

Actuel président menacé de destitution

L'annonce de la grâce présidentielle intervient quelques jours après l'intervention de partisans de Fujimori au Congrès pour empêcher qu'une motion de destitution ne soit votée contre l'actuel président.

Selon l'opposition, Kuczynski aurait évité la destitution en promettant à un groupe de parlementaires du parti Force populaire qu'il libérerait Fujimori en échange de leur soutien, ce qu'a réfuté le gouvernement.