Manifestation au Pérou contre la grâce accordée à l'ex-président Fujimori

"Dehors, PPK!" (acronyme et surnom du président Pedro Pablo Kuczynski), scandaient les manifestants à la tombée de la nuit à Lima suite à des appels sur les réseaux sociaux. Un important dispositif policier empêchait le groupe de rejoindre la clinique où Alberto Fujimori est hospitalisé depuis samedi.

Ce dernier purgeait une peine de 25 ans de prison pour corruption et crimes contre l'humanité pour avoir commandité l'assassinat de 25 personnes durant la guerre contre le Sentier lumineux (extrême gauche maoïste).

"Jeu politique"

Dimanche, Pedro Pablo Kuczynski lui a accordé une grâce "humanitaire". Il s'était pourtant engagé à ne pas le libérer lors de sa campagne électorale.

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"Tout fait partie d'un jeu politique", accusent les manifestants. Le président Kuczynski a gracié Fujimori pour raisons médicales, trois jours seulement après avoir échappé à une destitution lors d'un vote au Parlement soutenu par une partie des députés fujimoristes, divisés sur la question.

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Justification

Quant au président Kuczynski lui-même, qui ne s'était pas encore exprimé publiquement depuis qu'il a accordé sa grâce à Fujimori à la veille de Noël, il a pris la parole dans la soirée à la télévision, soulignant que sa décision relevait d'un acte de clémence à l'égard d'un homme malade âgé de 79 ans.

"La justice n'est pas la vengeance. Par essence, chaque pardon est controversé et il y a un groupe important de Péruviens qui s'y opposent, ma décision est particulièrement complexe et difficile, mais c'est ma décision", a-t-il dit ajoutant qu'il était exclu de laisser Fujimori mourir en prison.

agences/lby/gax