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Pour le Kremlin, le "niet" à Navalny ne délégitime pas la présidentielle russe

Alexeï Navalny, le 25 décembre 2017 à Moscou. [EVGENY FELDMAN - EPA NAVALNY'S CAMPAIGN HEADQUARTERS]
Alexeï Navalny, ce 25 décmbre 2017 à Moscou. - [EVGENY FELDMAN - EPA NAVALNY'S CAMPAIGN HEADQUARTERS]
Le Kremlin a défendu mardi la "légitimité" de la présidentielle de mars 2018 après le rejet de la candidature du principal opposant à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, qui a appelé à boycotter le scrutin.

Charismatique juriste à l'origine d'enquêtes sur la corruption des élites russes, Alexeï Navalny, 41 ans, a décrété une "grève du vote" après la décision de la Commission électorale. Cette dernière a rejeté son dossier de candidature en raison d'une condamnation qu'il dénonce comme "fabriquée".

>> Lire : Interdit de présidentielle russe, Alexeï Navalny appelle à boycotter le scrutin

L'Union européenne a dénoncé cette décision qui jette, selon elle, "un sérieux doute sur le pluralisme politique en Russie et la perspective d'élections démocratiques l'année prochaine".

Taux d'abstention à surveiller

"La non-participation d'une des personnes qui souhaitait être candidat en raison de la loi ne peut en aucun cas affecter la légitimité de l'élection", a martelé aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Vu la popularité du président au pouvoir depuis 18 ans et l'absence de son principal opposant qui a réuni des milliers de jeunes dans la rue ces derniers mois, certains observateurs envisagent une abstention élevée qui affaiblirait la légitimité du résultat.

afp/pym

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