"Dans les événements de ces derniers jours, les ennemis se sont unis en utilisant leurs moyens, l'argent, des armes, la politique et leurs services de sécurité pour créer des problèmes au régime islamique" d'Iran, a affirmé Ali Khamenei à la télévision d'Etat. Il s'exprimait pour la première fois depuis le début de la contestation.
Ils n'attendent qu'"une occasion pour s'infiltrer et porter des coups au peuple iranien", a-t-il dit, sans donner de précisions sur ces "ennemis".
Les autorités accusent les groupes d'opposition "contre-révolutionnaires" basés à l'étranger, les Etats-Unis mais aussi l'Arabie saoudite, de chercher à exploiter le mécontentement de la population pour créer des troubles dans le pays.
21 victimes depuis le début des manifestations
Six manifestants ont été tués dans des affrontements avec les forces de l'ordre alors qu'ils tentaient de prendre d'assaut un poste de police à Qahderijan.
Un enfant de 11 ans a également été tué et son père blessé par des tirs de manifestants à Khomeinyshahr alors qu'ils passaient près d'un rassemblement.
Un jeune membre des Gardiens de la révolution -l'armée d'élite du régime- a par ailleurs été tué et un autre blessé par des tirs de fusil de chasse à Kahriz Sang.
Les autorités avaient en outre déjà fait état lundi soir de la mort d'un policier, tué par des tirs d'une arme de chasse à Najafabad. Tous ces incidents ont également eu lieu dans la province d'Ispahan.
afp/ebz
Plusieurs centaines d'arrestations
Le gouverneur adjoint de Téhéran Ali Asghar Naserbakht a aussi annoncé que la police avait procédé à une centaine d'arrestations lundi dans la capitale. Au total, 450 personnes ont été arrêtées à Téhéran depuis samedi.