C'est à 21h40 locales (03h40 heure suisse) que l'ancien homme fort du Pérou (1990-2000) a quitté en fauteuil roulant la clinique où il était hospitalisé depuis 12 jours. Souffrant de problèmes cardiaques et gastriques, l'ancien dirigeant y avait été transféré depuis sa prison le 23 décembre, la veille de la grâce.
L'homme de 79 ans a salué de la main ses supporters et les journalistes massés devant la grille avant de s'engouffrer dans un 4x4 en compagnie de son fils cadet, Kenji, figure majeure de la politique péruvienne et considéré comme un de ses héritiers.
Ce dernier a publié une vidéo sur son compte Twitter où on le voit poser tout sourire au premier plan au côté de son père, visiblement fatigué, depuis l'intérieur de la voiture.
ats/mh
Crise politique déclenchée
Alberto Fujimori, ingénieur d'origine japonaise qui a gouverné le Pérou d'une main de fer, a été condamné à 25 ans de prison pour crimes contre l'humanité et corruption.
Il en a purgé 12 et vient d'être gracié par l'actuel chef de l'Etat, provoquant une crise majeure dans le pays, ponctuée de manifestations de familles de victimes et de démissions au sein du gouvernement de "PPK", le surnom de Pedro Pablo Kuczynski.
Sur le front de la justice, des avocats des victimes et d'ONG ont saisi la Cour interaméricaine des droits de l'homme, afin qu'elle analyse cette grâce en vue d'une éventuelle annulation. Une audience est prévue le 2 février.