"L'enseignement de l'anglais dans les écoles primaires publiques et non-publiques du cursus officiel est contraire aux lois et règlements", a déclaré samedi Mehdi Navid-Adham, président du haut conseil de l'éducation, à la télévision iranienne.
La décision a été prise par le guide de la révolution iranienne, Ali Khamenei. Celui-ci estime que la pratique de l'anglais favorisait une "invasion culturelle" occidentale.
Session spéciale du Parlement
Le Parlement iranien s'est en outre réuni dimanche à huis clos pour une session spéciale consacrée aux récents troubles dans le pays. Les députés ont auditionné plusieurs responsables, dont le ministre de l'Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli, à propos des manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes pour protester contre la vie chère et le régime.
"Cette réunion a principalement porté sur les conditions de vie des gens, la situation économique et le chômage", a déclaré le député conservateur Mohammad Reza Kachouie. Selon lui, "l'ennemi essaie de s'infiltrer dans le pays et les questions économiques ont joué un rôle important dans les protestations".
"Décennies de mauvais choix"
Pour le député réformateur Bahram Parsaie, la situation actuelle est le résultat de "décennies de mauvais choix". "J'espère que nous allons regarder la réalité en face et tirer les leçons de nos erreurs", a-t-il ajouté.
Depuis le début du mouvement, les manifestations et leur répression ont fait au total 21 morts, essentiellement des manifestants, selon les autorités, et plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées, dont 450 à Téhéran.
agences/vtom
La CIA nie toute implication
Le directeur de la CIA Mike Pompeo a nié dimanche toute implication de l'agence de renseignement américaine dans le mouvement de contestation qui a secoué l'Iran la semaine dernière, répondant ainsi aux accusations des responsables iraniens.
"C'est faux. C'est le peuple iranien. Ils les ont créés, ils les ont lancés, ils les ont continués, pour demander des meilleures conditions de vie et rompre avec le régime théocratique sous lequel ils vivent depuis 1979", a-t-il déclaré dimanche sur Fox News.