Après des mois de dénégations, l'armée birmane a admis mercredi que des soldats avaient tué de sang-froid dix Rohingyas en captivité.
"Des habitants du village d'Inn Din et des membres des forces de sécurité ont reconnu avoir tué dix terroristes bengalis", a indiqué le bureau du chef de l'armée, reprenant un vocable utilisé en Birmanie pour désigner des combattants rohingyas.
Ce message revenait sur des faits survenus le 2 septembre dans l'Etat Rakhine, épicentre des violences dans l'ouest du pays.
Version rejetée par les proches des victimes
Mais cette version a déclenché la fureur des proches de victimes, réfugiés au Bangladesh.
Une mère de cinq enfants a ainsi perdu son mari, qui, selon elle, n'avait aucun lien avec la rébellion armée. "Lorsque les bouddhistes rakhines ont brûlé nos maisons, nous nous sommes abrités sur une île à proximité. L'armée a trouvé nos caches et a sélectionné 10-15 hommes pour une rencontre avec eux", a-t-elle déclaré.
afp/pym