Le président américain a confirmé la suspension des sanctions économiques contre l'Iran, levées dans le cadre de l'accord conclu avec Téhéran et les autres grandes puissances (Chine, Russie, France, Allemagne et Royaume-Uni). Mais la Maison Blanche a prévenu qu'il s'agissait "de la dernière" fois.
"C'est la dernière chance", a lancé Donald Trump dans un communiqué, exigeant un "accord" avec les Européens pour "remédier aux terribles lacunes" du texte, que tous les autres signataires défendent car il est censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique.
"En l'absence d'un tel accord" avec les Européens, les Etats-Unis réimposeront les sanctions liées au nucléaire iranien, a-t-il prévenu, ce qui signerait la mort de facto du pacte conclu il y a deux ans et demi à Vienne.
Quatre mois pour trouver un terrain d'entente
Concrètement, l'ultimatum américain laisse 120 jours pour trouver une entente avec les Européens sur "un accord de suivi" visant à durcir les conditions du texte initial, a expliqué un haut responsable de l'administration américaine.
Les Iraniens, pourtant signataires de l'accord de Vienne, ne seront pas inclus dans le processus.
Pression maintenue
Parallèlement, Donald Trump a appelé une nouvelle fois le Congrès américain à adopter une loi durcissant unilatéralement les exigences à l'égard de l'Iran et permettant à Washington de rétablir automatiquement les sanctions sur le nucléaire si Téhéran ne respecte pas les conditions.
Le président américain a par ailleurs choisi de maintenir la pression en imposant de nouvelles sanctions ciblées non liées au programme nucléaire. Le Trésor américain a ainsi sanctionné vendredi 14 personnes ou entités iraniennes pour des "violations des droits de l'homme" ou en lien avec le programme balistique de Téhéran.
afp/ptur
L'accord n'est pas renégociable pour Téhéran
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a redit vendredi que l'accord sur le nucléaire n'était pas "renégociable".
Dans un message sur son compte Twitter, Mohammad Javad Zarif estime que le président américain ne fait que se livrer "à des tentatives désespérées de saper les fondements d'un accord multilatéral solide".