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Le chef de la diplomatie russe tire à boulets rouges sur les Etats-Unis

Sergueï Lavrov devant la presse à Moscou, ce 15 janvier 2018. [EPA - MAXIM SHIPENKOV]
Sergueï Lavrov devant la presse à Moscou, ce 15 janvier 2018. - [EPA - MAXIM SHIPENKOV]
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a attaqué les Etats-Unis lundi lors de sa conférence de presse de bilan 2017, accusant Washington de refuser "la réalité d'un monde multipolaire".

"Malheureusement, nos collègues américains et leurs alliés continuent de vouloir imposer leurs vues en se basant exclusivement sur le diktat et l'ultimatum", a déclaré Sergueï Lavrov.

"Ils ne veulent pas écouter les points de vue d'autres centres de la politique mondiale. Ils ne veulent même pas reconnaître la réalité d'un monde multipolaire", a-t-il ajouté.

Année compliquée

"Ils utilisent de nombreuses méthodes, du déploiement d'un système global de défense antimissile aux sanctions unilatérales, à l'extra-territorialité de leur propre législation et aux menaces de résoudre tout problème international uniquement selon leur propre scénario", a précisé Sergueï Lavrov.

Le chef de la diplomatie russe a expliqué que 2017 avait été une année "compliquée", évoquant "les nombreux foyers de tensions dans différentes régions du monde" et précisant que "les menaces de Washington ont sérieusement aggravé la situation", citant la crise coréenne.

afp/pym

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Compréhension à l'égard des Palestiniens

Sergueï Lavrov a dit "comprendre" les déclarations du président palestinien Mahmoud Abbas qui a dénoncé l'offre de paix de Donald Trump comme la "claque du siècle".

"Nous comprenons parfaitement ce que ressentent les Palestiniens actuellement. Ils ont fait des concessions unilatérales, les unes après les autre, au cours des dernières années, sans rien recevoir en échange", a déclaré le ministre.

Le projet de loi français sur les "fake news" critiqué

Le ministre russe a encore critiqué le projet de loi annoncé par le président français Emmanuel Macron contre les "fake news", estimant que ces informations seraient définies "sans discussion, sans preuve".

Emmanuel Macron a déclaré vouloir une loi condamnant les informations bidon en période électorale. Dans son collimateur se trouvent notamment les médias russes RT et Sputnik, avec lesquels il a eu des démêlés lors de la campagne présidentielle de 2017.

Cette loi est "une restriction de la concurrence" dans la sphère médiatique, a estimé Sergueï Lavrov