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Des ténors des Républicains, dont Alain Juppé, se sont mis en retrait

Dominique Bussereau et Alain Juppé avant la présidentielle de 2017. [afp - Xavier Leoty]
Dominique Bussereau et Alain Juppé avant la présidentielle de 2017. - [afp - Xavier Leoty]
Alain Juppé, Xavier Bertrand ou Dominique Bussereau, plusieurs ténors des Républicains se sont mis en retrait du parti ou l'ont quitté depuis l'élection à sa tête de Laurent Wauquiez, tenant d'une ligne très à droite.

Alain Juppé a annoncé lundi qu'il ne paierait pas sa cotisation 2018 au parti LR et qu'il prenait du recul pour "observer" le positionnement de Laurent Wauquiez sur le Front national et l'Europe.

L'ex-Premier ministre a refusé de dire s'il se mettait en congé du parti et expliqué qu'il n'entendait pas rejoindre le camp d'Emmanuel Macron.

Un parti "unijambiste"

Cette annonce suit celle de plusieurs élus locaux ou nationaux qui critiquent la ligne droitière de Wauquiez. Dominique Bussereau, président du Conseil de Charente-Maritime et ex-ministre de Jacques Chirac, a annoncé dimanche qu'il se mettait en congé du parti.

Autre leader, Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, avait lui quitté le parti dès l'élection de Wauquiez, déclarant "ne plus reconnaître sa famille politique".

La sénatrice Fabienne Keller a elle assuré que de plus en plus de membres "prennent du recul", alors que le maire de Fontainebleau Frédéric Valletoux a parlé d'un parti "unijambiste".

boi avec agences

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Un président largement élu mais contesté

Laurent Wauquiez a été élu à la mi-décembre à la tête des Républicains par près de 75% des adhérents. Il a dit vouloir incarner l'alternative au président de la République, mais sa première tâche est avant tout réunir autour de lui ce qu'il reste de sa famille politique de droite, qui est minée par les dissensions nées de l'échec de François Fillon lors de la présidentielle de 2017.

Le nouveau dirigeant a récemment confirmé vouloir réunir les figures reconnues et expérimentées de LR au sein d'un comité stratégique incarnant plusieurs tendances. Une annonce qui a certainement pour but d'enrayer les départs du parti depuis son élection. Celle-ci n'a toutefois pas donné lieu à un exode massif mais à des départs au compte-gouttes.

Il faut dire que Laurent Wauquiez est marqué très à droite et tient des propos parfois proche idéologiquement de l'extrême-droite, une position vivement critiquée par l'aile centriste du parti, emmenée notamment par Alain Juppé.