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En route vers le Chili, le pape dénonce le risque nucléaire

Le pape entame une mission délicate au Chili
Le pape entame une mission délicate au Chili / L'actu en vidéo / 1 min. / le 16 janvier 2018
Le pape François, en route lundi pour une visite d'une semaine au Chili et au Pérou, a déclaré que le monde était "à la limite" du risque de guerre nucléaire et expliqué que la situation le terrifiait.

Le pape argentin s'exprimait dans l'avion au surlendemain d'une alerte au missile, qui s'est avérée sans objet, ayant semé la panique à Hawaï, alors que la Corée du Nord laisse planer la menace d'une attaque nucléaire.

"Je pense que nous sommes à la limite. J'ai vraiment peur. Il suffirait d'un accident pour tout précipiter", a-t-il déclaré.

Carte symbolique

Jorge Bergoglio, qui a souvent évoqué les dangers d'une guerre nucléaire, a fait distribuer aux journalistes une petite carte illustrée d'une photo poignante prise en 1945 après l'explosion de la bombe atomique à Nagasaki montrant un enfant japonais portant sur le dos son petit frère mort.

Au dos de la carte, déjà diffusée par le bureau de presse du Vatican fin 2017, quatre mots écrits de la main du pape : "Le fruit de la guerre".

Pour sa sixième visite en Amérique latine, François va soutenir les peuples indigènes et revigorer des Eglises locales en perte de vitesse, touchées par des scandales de pédophilie.

afp/ebz

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Des pays en pleines turbulences politiques

Le Chili est en pleine transition, après la victoire à la présidentielle de décembre du milliardaire conservateur Sebastian Piñera, suscitant des interrogations sur les réformes sociétales de la socialiste sortante, Michelle Bachelet, dont l'avortement thérapeutique.

Le Pérou s'enfonce de son côté dans une profonde crise, depuis la grâce accordée à Noël à l'ex-président Alberto Fujimori, condamné pour corruption et crimes. Très critiqué pour cette décision, le chef de l'Etat Pedro Pablo Kuczynski, ex-banquier de Wall Street, a lui-même échappé à une destitution pour ses liens avec le géant du BTP brésilien Odebrecht.