Outre le siège social à Laval et l'usine Celia de Craon, dans la même région, trois autres sites du groupe étaient en cours de perquisition, selon le parquet de Paris.
"Je vous confirme que des enquêteurs sont sur les sites du groupe. Comme nous l'avions indiqué, Lactalis se met à disposition de la justice et apportera tous les éléments nécessaires au bon déroulement de l'enquête", a déclaré à l'AFP Michel Nalet, le porte-parole du groupe laitier.
Enquête préliminaire
Des magistrats et 70 enquêteurs de la gendarmerie sont sur place, selon une source proche du dossier. Ces investigations ont lieu dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte à Paris le 22 décembre pour "tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine" et "inexécution d'une procédure de retrait ou de rappel d'un produit" préjudiciable à la santé.
Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France après avoir consommé un produit d'alimentation infantile Lactalis infecté, selon un bilan au 11 janvier.
Réaction tardive
Lactalis s'est vu reprocher d'avoir manqué de transparence et a tardé à réagir après la détection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d'auto-contrôles réalisés en août et novembre.
C'est ensuite le rappel des lots de lait infantile en trois étapes en décembre qui a semé la zizanie. Le retrait s'est par ailleurs révélé incomplet, certains distributeurs ayant continué à vendre des produits potentiellement contaminés pendant plusieurs semaines.
ats/jgal
Un compte Twitter inauguré pour répondre à "Cash Investigation"
Absent du réseau social jusqu'ici, le groupe Lactalis a publié un premier message mardi soir pour répondre à l'enquête de l'émission "Cash Investigation" sur les produits laitiers, relève mercredi Francetvinfo.
Le compte a notamment utilisé le hashtag #LactalisRepond pour réagir en direct. Critiqué pour sa communication opaque, le groupe affirme être "un groupe familial, discret, mais pas secret, qui réinvestit tout son résultat dans l'entreprise". Il assure également avoir des comptes "connus des pouvoirs publics" et "payer ses impôts en France", alors que "Cash Investigation" a révélé que Lactalis n'avais jamais publié ses comptes comme l'exige la loi.
Nous concédons une chose : avoir privilégié le "faire" et la gestion de la crise plutôt que le "faire savoir". #LactalisRépond #Lactalis #CashInvestigation pic.twitter.com/yz4qhUIlug
— Lactalis (@groupe_lactalis) 16 janvier 2018