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Des dizaines d'arrestations en Turquie en lien avec l'offensive menée en Syrie

Plusieurs manifestants contre l'intervention turque en Syrie ont été arrêtés à Istanbul, ce dimanche 21 janvier. [reuters - Umit Bektas]
Plusieurs manifestants contre l'intervention turque en Syrie ont été arrêtés à Istanbul, ce dimanche 21 janvier. - [reuters - Umit Bektas]
La Turquie a arrêté lundi 24 personnes soupçonnées d'avoir fait de la "propagande terroriste" sur les réseaux sociaux contre l'offensive d'Ankara contre une milice kurde en Syrie. De nombreux morts sont à déplorer sur le terrain.

Ces personnes ont été interpellées dans le cadre d'un coup de filet mené à travers la Turquie contre des internautes soupçonnés de vouloir ternir l'image de l'opération militaire, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu, citant le ministère de l'Intérieur.

L'ONG Human Rights Watch (HRW) rapportait, elle, 30 arrestations.

Nombreux morts sur le terrain

Ces arrestations surviennent alors que la Turquie mène depuis samedi, dans le nord de la Syrie, une offensive contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qualifiée de "terroriste" par Ankara.

>> Voir le sujet du 19h30 lundi :

Frontière syrienne: offensive turque
Frontière syrienne: offensive turque / 19h30 / 1 min. / le 22 janvier 2018

Au moins 54 combattants, dont 26 miliciens kurdes et 19 rebelles syriens pro-Ankara, ont été tués depuis le début de l'offensive, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Un soldat turc a également été tué lundi.

Selon l'OSDH, 22 civils ont été tués durant la même période. Ankara réfute toutefois avoir tué des civils, dénonçant une "propagande" des YPG.

agences/ta

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Pas de condamnation à l'ONU

Le Conseil de sécurité n'a pas condamné, ni rédigé de déclaration commune concernant l'offensive turque contre une milice kurde alliée des Etats-Unis, à l'issue d'une réunion lundi.

A la sortie de ces consultations demandées en urgence par Paris, l'ambassadeur de France à l'ONU François Delattre a souligné "la vive préoccupation devant la situation dans le nord de la Syrie avec l'escalade en cours".