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La condamnation de l'ex-président brésilien Lula confirmée en appel

L'ancien président Lula à Rio de Janeiro en juin dernier. [Keystone - Felipe Dana]
L'ancien président Lula à Rio de Janeiro en juin 2017. - [Keystone - Felipe Dana]
L'ancien président brésilien Lula a perdu mercredi son appel en justice. La Cour d'appel de Porto Alegre l'a reconnu coupable de corruption et blanchiment, une décision qui l'empêche de se présenter à l'élection présidentielle d'octobre.

Les trois juges du tribunal ont voté contre l'appel de Lula. Sa peine a été alourdie d'un tiers, à 12 ans et un mois de prison, contre neuf ans et six mois en première instance.

Ce jugement crucial hypothèque sérieusement les chances de Lula de se présenter à l'élection présidentielle pour laquelle il est favori, même si de nombreux recours sont encore possibles.

Pas d'incarcération

Les trois juges ont d'ailleurs précisé que la peine ne serait appliquée qu'après épuisement de tous les recours. Ils ont ainsi écarté une incarcération de Lula dès mercredi.

L'icône de la gauche brésilienne, âgé de 72 ans, est accusé d'avoir reçu un triplex en bord de mer du groupe de bâtiment OAS en échange de l'attribution de marchés publics de Petrobras pendant sa présidence (2003-2010).

Recours possibles

Quelques heures avant le début du procès, Lula s'était dit "extrêmement tranquille", assurant avoir "la conscience [de n'avoir] commis aucun crime".

Une myriade de recours sont possibles. La capacité de Lula de se présenter ou non pourrait ne pas être établie avant de longs mois de bataille juridique alors même que cette élection est déjà la plus incertaine au Brésil depuis le retour à la démocratie en 1985.

Forte popularité

Jusqu'à présent, la cour de l'appel qui le juge a relaxé moins de 5% des 113 personnes condamnées pour corruption par le juge Sergio Moro dans le cadre de l'enquête autour du scandale Petrobras.

Lula jouit toujours d'un fort soutien parmi les plus défavorisés qui ont bénéficié de sa politique de redistribution pendant ses deux mandats. Il est en tête des sondages de l'élection présidentielle qui doit avoir lieu en octobre au Brésil.

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agences/ta

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