L'hélicoptère de Donald Trump s'est posé dans la très chic station grisonne jeudi en fin de matinée. Une dizaine de voitures attendaient la délégation présidentielle sur l'aérodrome situé à l'extérieur de Davos.
Quelques groupes de curieux avaient fait le déplacement pour essayer d'apercevoir le milliardaire républicain, qui a ensuite pris la route vers le centre de la station pour prendre part au Forum économique mondial (WEF).
Arrivé au Centre des Congrès en début d'après-midi, Donald Trump a été accueilli comme une vedette, signant des autographes et dédicaçant des livres, ont constaté des journalistes de la RTS. "Ce seront deux journées passionnantes", a-t-il promis.
Le public du WEF, pourtant rompu à la fréquentation des puissants de ce monde, se massait pour essayer de capter sur smartphone, au besoin avec des perches à selfies, des images du président américain.
Rencontres avec May et Netanyahu
Le président américain, venu sans la Première dame Melania Trump, s'est d'abord entretenu avec la Première ministre britannique Theresa May.
A l'issue de cette rencontre censée tourner la page de plusieurs mois de tensions entre les deux pays, Donald Trump a vanté son "excellente relation" avec Theresa May. "Je pense que nous sommes sur la même longeur d'onde sur tous les plans", a-t-il déclaré.
Le locataire de la Maison Blanche s'est ensuite entretenu avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu.
A l'occasion de cette rencontre, il a annoncé la suspension de plusieurs centaines de millions de dollars d'aide aux Palestiniens, à moins qu'ils n'acceptent de participer à des pourparlers de paix sous l'égide de Washington. Donald Trump a assuré avoir "un plan formidable" pour la paix.
>> Lire : Donald Trump menace à nouveau de suspendre l'aide aux Palestiniens
Discours prévu vendredi
Les quelque 3000 chefs d'entreprises et dirigeants politiques rassemblés depuis trois jours dans la station de ski grisonne devront pour leur part patienter jusqu'à vendredi pour écouter le discours du milliardaire américain, le premier président américain à se rendre au WEF depuis Bill Clinton.
Donald Trump va tenter de convaincre que "l'Amérique d'abord" ne signifie pas le repli sur soi.
"Je vais bientôt me rendre à Davos, en Suisse, pour raconter au monde à quel point l'Amérique est formidable et comment elle va bien. Notre économie décolle maintenant et avec tout ce que je fais cela ne pourra qu'aller encore mieux. Notre pays est enfin en train de GAGNER à nouveau!", avait tweeté le président peu avant de s'envoler depuis la base aérienne d'Andrews, en banlieue de Washington, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Banderole déployée
Sept grimpeurs ont accroché jeudi à midi une bannière de 60 mètres de long proclamant "Trump not welcome" ("Trump n'est pas le bienvenu") dans le mur de l'Elhorn près de Sargans (SG). Ils espèrent ainsi que le président américain prendra connaissance de leur message.
Plus de 17'000 personnes ont signé en deux semaines une pétition en ligne contre la venue du locataire de la Maison Blanche, a rappelé l'organisation Campax, à l'origine de ce texte.
Avec son action de jeudi, elle entend faire "en sorte que ce message parvienne au président Trump. Que ce soit lors d'un survol de la vallée ou par sa consommation télévisuelle quotidienne ", précise-t-elle.
ptur avec agences
Un défi pour les autorités
Ce déplacement de dernière minute du président américain et de son état-major a mis à rude épreuve les équipes de la Maison Blanche, qui ont traqué les rares hébergements encore disponibles, sur fond de brève paralysie budgétaire de l'administration américaine.
Cette venue représente également un défi pour les autorités suisses, qui doivent parer à toute éventualité et ont dû déployer un important dispositif logistique et sécuritaire.
>> Ecouter les explications de Daniel Von Muralt, ancien chef du protocole de la Confédération