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La Turquie veut continuer son combat contre une milice kurde en Syrie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (droite) jeudi à la frontière entre la Turquie et la Syrie. [EPA/gouvernement turc/Keystone]
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (droite) jeudi à la frontière entre la Turquie et la Syrie. - [EPA/gouvernement turc/Keystone]
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis jeudi de mener à terme l'offensive d'Ankara dans le nord de la Syrie contre une milice kurde alliée des Etats-Unis.

Au sixième jour de cette offensive qui suscite l'inquiétude de plusieurs pays, Recep Tayyip Erdogan s'est rendu au quartier général de commandement de l'opération dans la province frontalière de Hatay en compagnie du chef de l'armée et du ministre de la Défense, selon la présidence turque.

Lors de ce déplacement, le président turc a affirmé que l'offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) se poursuivrait "jusqu'à ce que le résultat soit obtenu".

Cette visite à la frontière survient alors que les frictions entre la Turquie et les Etats-Unis au sujet de l'opération d'Ankara ont éclaté au grand jour jeudi, au lendemain d'un entretien téléphonique entre Recep Tayyip Erdogan et le président américain Donald Trump.

>> Lire : Donald Trump appelle la Turquie à réduire ses opérations en Syrie

Relations dégradées entre les Etats-Unis et la Turquie

Signe de la dégradation des relations entre Ankara et Washington, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a appelé jeudi les Etats-Unis à prendre des "mesures concrètes" s'ils voulaient "rétablir la confiance".

Lors de sa visite à la frontière, Recep Tayyip Erdogan, qui s'est affiché en veste de camouflage militaire, a assuré que cette opération baptisée "Rameau d'olivier" visait à "nettoyer Afrine des terroristes" et à permettre aux Syriens réfugiés en Turquie de rentrer dans leur pays.

>> Lire aussi : Pourparlers du "dernier espoir" au sein de l'ONU pour la Syrie à Vienne

ats/hend

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Nouveaux bombardements

Sur le terrain, l'artillerie et l'aviation turques ont de nouveau pilonné jeudi les positions des YPG pour soutenir les efforts des forces pro-Ankara qui tentent de briser les lignes kurdes.

L'offensive suscite l'inquiétude de plusieurs pays. Jeudi, Berlin a demandé à l'OTAN l'ouverture de discussions sur l'opération.

Depuis samedi, près de 100 combattants des YPG et des groupes rebelles syriens pro turcs ont été tués, ainsi que 33 civils, la plupart dans des bombardements turcs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ankara dément avoir touché des civils. L'armée turque a déploré trois morts.