Donald Trump a pris la parole vendredi peu après 14h00 au Forum économique mondial (WEF) de Davos pour un discours consensuel qui a duré moins d'une quinzaine de minutes.
Il a commencé par promettre au monde "l'amitié" et "la coopération" des Etats-Unis, avant de réaffirmer la grandeur de son pays et, comme il l'avait annoncé avant sa venue en Suisse, vanter sa politique en matière d'économie.
"Les Etats-Unis connaissent à nouveau une croissance économique forte après des années de stagnation. La confiance des consommateurs et des industries est là. (...) Depuis mon entrée en fonction, 2,4 millions d'emplois ont été créés (...) et le chômage est le plus bas depuis cinq décennies", a affirmé le président américain.
Appels du pied aux chefs d'entreprises
Brossant le portrait d'une Amérique prospère, Donald Trump a souligné les qualités de l'enseignement supérieur, du marché énergétique, de la main-d'oeuvre ou encore du programme d'investissements américains.
Vantant également sa réforme fiscale, Donald Trump en a profité pour lancer à plusieurs reprises un appel du pied aux centaines de chefs d'entreprises présents à Davos: "Le moment est bien choisi pour venir investir aux Etats-Unis, c'est là que vous allez connaître la croissance, l'économie américaine est la plus grande du monde."
Le milliardaire l'avait annoncé, il venait au WEF avec la ferme intention de faire des affaires.
Discours offensif en matière de commerce
Le président américain a réitéré son intention de "mettre l'Amérique d'abord" mais, a-t-il insisté, cela ne veut pas dire "l'Amérique toute seule".
Le locataire de la Maison Blanche a dit "soutenir le libre échange, mais il faut qu'il soit équitable et réciproque. Les Etats-Unis ne fermeront plus les yeux sur les pratiques inéquitables comme le vol de propriété intellectuelle ou les transferts forcés de technologie ou les subventions industrielles (...) et les abus en matière commerciale."
Bataille contre le terrorisme
Donald Trump a abordé la question de la lutte contre le terrorisme, saluant les succès de la coalition internationale contre le groupe djihadiste Etat islamique en Irak et en Syrie.
"Il y a encore du travail à faire car la bataille n'est pas finie, il faut consolider ce que nous avons gagné. Mais je voudrais remercier les Nations qui se sont jointes à cet effort crucial. En matière de terrorisme, nous ferons tout ce que nous avons à faire pour protéger notre population et nos frontières", a-t-il déclaré.
Le président américain a enchaîné sur la question de l'immigration, réitérant sa volonté de réformer le système migratoire aux Etats-Unis. "Si l'économie américaine est à haut niveau, notre système d'immigration obéit à des règles du passé", a-t-il affirmé.
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Pique à la presse
A l'issue de ce discours, Donald Trump a répondu à quelques questions du fondateur du WEF, Klaus Schwab. Il a profité de cette occasion pour adresser une pique à la presse: "J'ai toujours eu une très bonne presse quand j'étais homme d'affaires. Ce n'est qu'en devenant un homme politique que j'ai réalisé à quel point la presse peut être méchante et fausse", a-t-il raconté, ce qui lui a valu des huées dans le public.