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Après l'attentat de Kaboul, la colère et un bilan qui s'alourdit encore

Des Afghans enterrent les victimes de l'attentat de Kaboul, le 28 janvier 2018. [Keystone - EPA/Hedayatullah Amid]
Des Afghans enterrent les victimes de l'attentat de Kaboul, le 28 janvier 2018. - [Keystone - EPA/Hedayatullah Amid]
Le niveau d'alerte restait à son plus haut à Kaboul dimanche au lendemain de l'attentat qui a fait 103 morts et 235 blessés, selon un dernier bilan, suscitant la colère des Afghans sur internet.

Le bilan de l'attentat à l'ambulance piégée, samedi au centre de Kaboul, atteint désormais 103 morts et 235 blessés et beaucoup de policiers se trouvent parmi les victimes, a annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur Wais Barmak.

>> Lire : L'explosion d'une ambulance piégée a fait près de cent morts à Kaboul

"Malheureusement de nombreux blessés sont décédés depuis leur transfert à l'hôpital et le nombre de martyrs atteint désormais 103 morts et 235 blessés", a déclaré Wais Barmak lors d'une conférence de presse.

Trois attaques en une semaine

L'explosion au moyen d'une ambulance piégée, revendiquée par les talibans, s'est produite au coeur de la capitale dans une rue supposée les mieux protégées de Kaboul car elle abrite de nombreuses institutions - ministère de l'Intérieur, délégation de l'Union européenne, lycée pour filles Malalai, Haut conseil pour la Paix - et les ambassades d'Inde et de Suède.

Cet attentat, l'un des pires à frapper Kaboul ces dernières années, est le troisième en une semaine après l'attaque de l'hôtel Intercontinental le 20 janvier et celle de l'ONG Save The children à Jalalabad, mercredi.

Autorités critiquées sur le net

De quoi faire réagir sur les réseaux sociaux de nombreux Afghans, en colère contre l'incapacité de leurs autorités à enrayer la violence.

"Le gouvernement doit décréter l'état d'urgence" juge Mirwais Parsa, militant des droits de l'Homme, qui appelle les autorités à "se rapprocher de la communauté internationale pour répondre aux attaques horribles des ennemis jurés de l'Afghanistan".

Sans le nommer forcément, la plupart des internautes pointent du doigt le Pakistan voisin, accusé de financer et d'héberger les talibans et le réseau terroriste Haqqani - ce réseau a été désigné coupable par un porte-parole du gouvernement. 

Donald Trump déterminé

Donald Trump, qui a envoyé l'année dernière des troupes américaines supplémentaires en Afghanistan et ordonné davantage de frappes aériennes, a condamné l'attentat et dit qu'il "renforçait notre détermination ainsi que celle de nos partenaires afghans".

Ce dernier attentat est à mettre en regard des déclarations du président afghan Ashraf Ghani et de ses alliés américains, qui estiment, grâce à leur nouvelle stratégie militaire plus offensive, être parvenus à chasser les talibans des grands centres provinciaux.

Stratégie inefficace?

Récemment venue en visite à Kaboul, l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Nikki Haley, a assuré que cette stratégie était efficace et qu'elle encouragerait les insurgés à entamer des négociations de paix.

Mais les talibans nient être affaiblis par la stratégie des Etats-Unis et affirment qu'ils accepteront de prendre part à des négociations seulement quand les troupes internationales auront quitté l'Afghanistan.

agences/jgal

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