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L'opposant russe Alexeï Navalny est sorti de prison

Alexeï Navalny avait été arrêté alors lors d'une manifestation interdite appelant au boycott de l'élection présidentielle du 18 mars. [Keystone - Evgeny Feldman]
Alexeï Navalny avait été arrêté alors lors d'une manifestation interdite appelant au boycott de l'élection présidentielle du 18 mars. - [Keystone - Evgeny Feldman]
L'opposant russe Alexeï Navalny a été remis en liberté, a indiqué son avocate. Il avait été arrêté alors lors d'une manifestation interdite appelant au boycott de l'élection présidentielle du 18 mars.

Alexeï Navalny a été libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, mais il devra néanmoins se présenter devant la justice à une date ultérieure, a expliqué à Reuters son avocate, Olga Mikhaïlova. Il encourt 30 jours de prison en cas d'inculpation pour violation de la législation concernant les manifestations.

L'opposant russe avait été interpellé, quelques minutes à peine après avoir rejoint ses partisans sur la rue Tverskaïa, dans le centre de la capitale russe, par une dizaine de policiers et emmené de force dans un fourgon, selon des images diffusées par ses partisans.

"On vient de m'arrêter. Cela n'a aucune importance. Venez sur Tverskaïa. Vous n'êtes pas venus ici pour moi, mais pour vous et votre avenir", avait-t-il écrit sur Twitter. "L'arrestation d'une seule personne n'a pas d'importance si nous sommes nombreux", avait-t-il ajouté.

"Vous avez le droit moral de rentrer chez vous"

A Moscou, près de 4000 personnes, selon les estimations de l'AFP (environ 1000 selon un communiqué de la police), se sont rassemblées dans le centre-ville, entouré d'un dispositif policier impressionnant.

La manifestation s'est achevée vers 15h00 GMT, a annoncé l'équipe d'Alexeï Navalny sur Twitter et Youtube. "Vous avez le droit moral de rentrer chez vous avec le sentiment du devoir accompli", a-t-elle déclaré.

Une petite centaine de manifestants continuaient malgré tout à Moscou à crier des slogans contre le Kremlin et la corruption devant le siège du gouvernement.

Des manifestants par - 45 degrés

A Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest, quelque 1500 manifestants ont scandé "La Russie sans Poutine" ou encore "Un, deux, trois, Poutine, tu t'en vas", encerclés eux aussi par d'importants effectifs policiers, avant de se disperser.

Des milliers de manifestants se sont réunis dans près de 120 villes de province, dont Nijni-Novgorod, Tcheboksari (Russie centrale), Tomsk (Sibérie) ou encore à Iakoutsk, en Extrême orient russe, malgré une température de -45°C.

Selon l'ONG russe OVD-Info, au moins 243 militants ont été arrêtés dans tout le pays au cours de ces manifestations.

afp/jc/pym/jgal/fasl

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Vladimir Poutine en tête dans les sondages

Vladimir Poutine devrait remporter un quatrième mandat qui le maintiendrait au pouvoir jusqu'en 2024, sauf énorme surprise. Mais sa victoire pourrait être ternie par un faible taux de participation.

En novembre, 58% des Russes se disaient prêts à aller voter, contre 69% lors de l'élection présidentielle de 2012 et 75% pour celle de 2008, d'après un sondage de Levada.

Alexeï Navalny déclaré inéligible

Alexeï Navalny, 41 ans, a été détenu à trois reprises en 2017 pour avoir organisé des manifestations non autorisées réunissant parfois des dizaines de milliers de participants à travers la Russie, avec à la clef plusieurs centaines d'arrestations.

Déclaré inéligible en raison d'une condamnation pénale qu'il estime avoir été orchestrée par le Kremlin, Alexeï Navalny ne peut pas participer au scrutin du 18 mars.

Faute de pouvoir se présenter, Alexeï Navalny compte peser sur le taux de participation en appelant à boycotter cette élection qu'il estime jouée d'avance.