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L'effet des gaz d'échappement testé sur des humains et des singes

Gaz d'échappement: le scandale des cobayes
Gaz d'échappement: le scandale des cobayes / 19h30 / 1 min. / le 29 janvier 2018
Plusieurs constructeur automobiles allemands sont accusés d'avoir mené des tests sur des singes et des humains pour mesurer l'impact des émissions de gaz d'échappement de voitures.

Volkswagen, BMW, Daimler et l'équipementier Bosch affrontent deux affaires distinctes mais révélées quasi-simultanément, impliquant toutes deux un organisme de recherche qu'ils finançaient, l'EUGT, fermé depuis.

Le premier scandale, dévoilé par le New York Times, porte sur des tests menés aux Etats-Unis sur des singes en 2014, enfermés face à des dessins animés pendant qu'on leur faisait respirer la fumée émise par une Beetle, modèle phare de Volkswagen.

Le but de l'EUGT était de défendre l'utilisation du diesel après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a désigné le carburant comme cancérigène, précisait le journal américain.

Tests sur des êtres humains

Mais alors que Volkswagen avait réagi dès samedi, prenant "ses distances avec toute forme de maltraitance d'animaux", les journaux Stuttgarter Zeitung et Süddeutsche Zeitung ont évoqué lundi d'autres tests, cette fois en Allemagne et sur des êtres humains.

Un institut hospitalier d'Aix-la-Chapelle, mandaté par l'EUGT, a fait inhaler en 2013 et 2014 du dioxyde d'azote (NO2) à 25 personnes en bonne santé, à des concentrations variées, ont détaillé les deux journaux.

Eventuelle baisse des seuils réglementaires

Le but était de mesurer l'effet de l'exposition au NO2 sur le lieu de travail, "par exemple pour les conducteurs de poids lourds, les mécaniciens ou les soudeurs", pour recommander une éventuelle baisse des seuils réglementaires, a expliqué l'institut.

L'impact des gaz d'échappement sur les personnes n'a pas pu être déterminé par l'étude, publiée en 2016, précise le journal.

Se disant "consterné" par "la mise en place et l'ampleur de ces tests", Daimler a affirmé dimanche "condamner fermement" cette étude. Le groupe, qui a assuré n'avoir aucun lien avec ces test, va tout de même lancer une enquête. BMW a démenti y avoir participé.

>> Les précisions d'Anne Mailliet à Berlin :

Les scandales plombent l’industrie automobile en Allemagne: les précisions d’Anne Mailliet
Les scandales plombent l’industrie automobile en Allemagne: les précisions d’Anne Mailliet / 19h30 / 1 min. / le 29 janvier 2018

agences/cab

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Réactions politiques

Si ces tests ont bien été réalisés, ils sont "absurdes et répugnants", a déclaré lundi le ministre-président du Land de Basse-Saxe, Stephan Weil.

Le Land, actionnaire de Volkswagen à hauteur de 20%, veut étudier dans quelle mesure "une responsabilité individuelle" est à endosser une fois que les faits seront élucidés, a ajouté l'homme politique.

Le gouvernement allemand a jugé lundi "injustifiables" les études menées sur les effets sur des cobayes humains et des singes d'émissions de gaz d'échappement de voitures. Le porte-parole du gouvernement, Steffen Seibert, insistant sur la "responsabilité particulière" des instances qui ont accordé ces contrats.