Les autorités ont exhorté les grandes puissances à agir. La Turquie et ses alliés au sein des rebelles syriens ont lancé le 20 janvier l'opération "Rameau d'olivier" contre les Unités de protection du peuple (YPG). Cette force paramilitaire kurde est considérée comme terroriste par Ankara, mais fait figure d'alliée précieuse des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) dans la région.
"Nous demandons à la Russie en particulier de cesser son soutien à l'Etat turc terroriste", écrivent dans un communiqué les autorités de l'enclave syrienne, qui jouissent d'une autonomie de facto dans le pays en guerre.
Un retrait des troupes considéré comme une approbation
La Russie, qui intervient depuis 2015 dans le conflit syrien en soutien au régime du président syrien Bachar al-Assad, comptait des troupes dans la région d'Afrine, mais les a retirées au moment du déclenchement de l'offensive.
Les YPG et les autorités locales considèrent ce repli comme une approbation tacite de l'opération turque.
Dans leur communiqué, les responsables kurdes appellent les Etats-Unis, l'Union européenne, les Nations unies et la coalition internationale antidjihadiste à "intervenir immédiatement".
ats/mcat
Des centaines de morts depuis le début de l'offensive
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 68 civils - dont 21 enfants - ont été tués dans les bombardements turcs menés dans le cadre de cette offensive.
Du côté des combattants, plus d'une centaine de rebelles pro-turcs et un nombre équivalent de membres des YPG sont morts dans les affrontements, selon l'OSDH. Quatorze soldats turcs ont aussi péri.
La Turquie n'a jamais accepté l'autonomie de facto établie par les Kurdes dans le Nord syrien, craignant de voir sa propre communauté kurde développer des aspirations similaires.