Le seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts) avait comparu au premier jour de son procès, mais avait ensuite déclaré qu'il ne souhaitait plus retourner au tribunal. Il était depuis incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil, dans le nord de la France.
Vers 13h30 heure suisse, un convoi de plusieurs véhicules est entré dans la prison de Fleury-Mérogis, au sud de la capitale française, a constaté un journaliste de l'AFP, sans qu'il soit possible d'identifier les passagers.
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Les victimes ironisent sur son absence
L'accusé a été la cible des railleries des parties civiles, qui ironisaient sur l'"opportunisme" du jihadiste "resté dans son lit". "Son comportement et son opportunisme me fatiguent", a affirmé Me Tom Bauwens, l'avocat de deux policiers des unités spéciales belges.
Vingt ans de réclusion requis
Le Français de 28 ans est jugé pour son implication dans une fusillade avec des policiers à Forest (Belgique) à la fin de sa cavale.
Vingt ans de réclusion, dont 13 ans de sûreté, ont été requis par le parquet fédéral belge contre lui et le Tunisien Sofiane Ayari, qui comparaît en même temps.
Ce procès en correctionnelle n'est que le préambule de celui qui aura lieu en France pour les attentats du 13-Novembre, objet d'une tentaculaire enquête instruite à Paris.
agences / mh
L'avocat d'Abdeslam demande l'invalidation des poursuites
L'avocat belge de Salah Abdeslam a demandé jeudi aux juges de déclarer irrecevables pour vice de procédure les poursuites en Belgique.
Me Mary a expliqué que dans son ordonnance de saisie du magistrat instructeur chargé de la fusillade du 15 mars 2016, le doyen des juges antiterroristes aurait dû employer le néerlandais et non le français, puisqu'il est rattaché au tribunal néerlandophone de Bruxelles.