Un tel sommet serait le troisième du genre, après les rencontres entre le père de Kim Jong-un, Kim Jong-il, et les Sud-Coréens Kim Dae-jung et Roh Moo-hyun en 2000 et 2007, à chaque fois à Pyongyang.
Kim Yo-jong, la soeur du leader nord-coréen, a été reçue samedi à déjeuner par le président sud-coréen Moon Jae-in pour un dialogue historique, auquel participait également le chef de l'Etat de Corée du Nord Kim Yong Nam, dont les fonctions sont avant tout protocolaires.
"L'envoyée spéciale Kim Yo Jong a remis une lettre personnelle" de son frère faisant part de son "souhait d'améliorer les relations intercoréennes", a indiqué la présidence.
Accueil "favorable"
Moon Jae-in a accueilli favorablement cette initiative et a précisé que les deux Corées avaient "rendu possible" cette rencontre en créant les conditions nécessaires pour qu'il accepte cette invitation, a ajouté un porte-parole de la Maison bleue.
Le président sud-coréen milite depuis longtemps pour le dialogue avec le Nord mais n'a pas immédiatement accepté cette proposition. Il a demandé que soient créées "les bonnes conditions" à une telle visite, appelant le Nord à rechercher plus activement le dialogue avec Washington, a précisé un porte-parole.
Arrivée la veille en Corée du Sud, la soeur de Kim Jong-un a assisté à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver à Pyeongchang. Elle est le premier membre de la dynastie des Kim à se rendre au Sud depuis la guerre de Corée (1950-1953).
agences/lgr
Après des mois de tension
Cette "détente" opérée à la faveur des JO survient après deux années de tensions extrêmes sur la péninsule. Le Nord a mené trois essais nucléaires - dont le dernier, son plus puissant, en septembre - et des dizaines de tirs de missiles, affirmant être en mesure d'envoyer une bombe atomique sur le territoire continental américain.
Fortes réticences américaines
Un sommet inter-coréen à Pyongyang pourrait semer la discorde entre le président sud-coréen, partisan de longue date du dialogue avec le Nord et le président américain Donald Trump, qui jusqu'à récemment, échangeait insultes personnelles et menaces apocalyptiques avec Kim Jong-un
Washington martèle que le Nord doit prouver avant toute négociation qu'il est disposé à la dénucléarisation quand Kim Jong-un proclame que son pays est désormais un "Etat nucléaire à part entière".