Selon ces révélations, des humanitaires avaient eu recours à des prostituées alors qu'ils étaient en mission en Haïti après le tremblement de terre de 2010.
Oxfam a déclaré vendredi avoir lancé une enquête interne dès la découverte des faits en 2011. Quatre personnes avaient été licenciées et trois avaient démissionné.
Eclaircir la situation
Dimanche, la directrice exécutive d'Oxfam International, Winnie Byanyima, a indiqué que ce genre de chose ne pourrait plus se produire selon les règles mises en place depuis. Dans un entretien accordé à Reuters TV à New York, elle a dit avoir "le coeur brisé" et vouloir "rétablir la confiance".
La secrétaire d'Etat britannique au développement international Penny Mordaunt a expliqué dimanche à la BBC que son département n'avait pas été informé en 2011 de ce qui s'était passé et que les associations qui ne se conformeraient pas à un examen de leurs activités à l'étranger seraient privées de financement.
reuters/br
Bruxelles menace de mettre fin à son financement
La Commission européenne a également sommé lundi les dirigeants d'Oxfam de "faire toute la lumière" sur l'implication de membres de l'ONG dans le scandale sexuel en Haïti, et a menacé de lui couper les financements.
"Nous sommes prêts à cesser les financements aux organisations qui ne respectent pas les règles d'éthique", a annoncé une porte-parole de l'exécutif européen, qui est en charge des importants financements accordés par l'Union européenne au titre de l'aide humanitaire.
Oxfam au Royaume Uni a bénéficié d'1,7 million d'euros de financements européens en 2011, date des faits reprochés, a précisé la porte-parole.