Alors que la santé des enfants plus âgés s'est améliorée depuis 25 ans, "nous n'avons pas vu de progrès semblables pour les enfants de moins d'un mois", dont 2,6 millions meurent chaque année, a affirmé Henrietta Fore, directrice générale du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
"Sachant que la majorité de ces décès pourrait être évitée, nous laissons clairement tomber les bébés les plus pauvres du monde", a-t-elle ajouté.
Les disparités de situations
Ainsi, au Japon, un bébé sur 1000 meurt dans les 28 premiers jours de vie. Au Pakistan, c'est un nouveau-né sur 22, selon les chiffres compilés.
Le niveau de revenus d'un pays n'est qu'un indicateur dans ces disparités, souligne le rapport.
Les différences sont notables aussi à l'intérieur même d'un pays: les bébés nés dans des familles pauvres ont en moyenne 40% plus de risques de mourir avant un mois.
afp/cpi
Assurer l'accès à des soins abordables
Le rapport accompagne le lancement d'une vaste campagne, baptisée "Pour chaque enfant, une chance de vivre", qui a pour objectif d'assurer "l'accès à des soins de santé abordables et de qualité" pour chaque mère et son bébé.
Plus de 80% des décès peuvent être évités grâce à des sages-femmes formées, de l'eau potable, des produits désinfectants, une bonne alimentation, ainsi qu'un allaitement dès la première heure et un contact physique entre la mère et son bébé.
Les pays à risque
Sur les dix pays les plus à risque, huit se trouvent en Afrique sub-saharienne: Centrafrique (1 sur 24), Somalie, Lesotho, Guinée-Bissau et Soudan du Sud (1 sur 26), Côte d'Ivoire (1 sur 27), Mali et Tchad (1 sur 28).
Ce sont des pays où "les femmes enceintes sont le moins susceptibles de recevoir de l'aide" en raison de la pauvreté, des conflits ou d'institutions fragiles, dit le rapport.