La mise en vente de cette cryptomonnaie, dont la valeur est équivalente à celle d'un baril de pétrole, a été solennellement lancée par le vice-président Tareck El Aissami dans une déclaration depuis le palais présidentiel à Caracas.
En tout, 100 millions de petros seront émis: le 20 mars, le gouvernement en mettra en vente 44 millions supplémentaires, et gardera pour lui le reste, soit 17,6 millions.
"Prix de référence" fixé à 60 dollars
Le "prix de vente de référence" du petro a été fixé à 60 dollars, mais sera soumis à des fluctuations.
En présentant cette initiative début décembre, le gouvernement avait assuré que le petro permettrait "d'avancer vers de nouvelles formes de financement international", face aux sanctions financières américaines.
Washington interdit à ses citoyens et ses entreprises d'acheter des obligations du Venezuela et de son groupe pétrolier d'Etat PDVSA.
afp/pym
Experts sceptiques
Le Venezuela, mis en difficulté par la chute des cours du pétrole dont il tire 96% de ses devises, est acculé à restructurer une dette extérieure estimée à environ 150 milliards de dollars par certains experts.
Les experts sont sceptiques quant aux chances de succès du petro: ils soulignent que les profonds déséquilibres économiques du pays minent toute confiance dans le la nouvelle monnaie. Celle-ci, pour être implantée, devrait s'accompagner d'un plan de réformes, selon eux.
Fonctionnement inhabituel
Les cryptomonnaies, dont la plus célèbre est le bitcoin, ont généralement un fonctionnement décentralisé. Elles ne sont pas émises par une banque centrale, mais de manière virtuelle par une technologie internet.
Le petro, au contraire, sera émis et régulé par un gouvernement "qui a généré de l'hyperinflation", selon Jean-Paul Leidenz, expert en monnaies virtuelles.