Dans sa décision, le juge de la Cour suprême "ordonne l'arrestation" d'Anna Gabriel, qui ne s'est pas présentée à sa convocation mercredi devant le magistrat. Ce mandat d'arrêt ne s'appliquera que dans un cadre "national", a précisé un porte-parole du tribunal.
Le juge n'a qu'en partie suivi les réquisitions du parquet, qui avait requis un mandat d'arrêt assorti d'une demande d'extradition auprès des autorités suisses.
Anna Gabriel avait déjà annoncé à la presse son intention de ne pas se présenter devant la justice espagnole. Elle avait aussi dit craindre une demande d'extradition en provenance de Madrid, auquel cas elle se disait prête à solliciter l'asile politique.
Pas d'extradition
Interrogé plus tôt sur la possibilité d'une extradition par la Suisse, un porte-parole de l'Office fédéral de la Justice avait répondu que "selon les bases légales relatives à la coopération entre la Suisse et l'Espagne (...) la Suisse n'accorde pas - comme la plupart des autres Etats - l'extradition et toute autre forme d'entraide judiciaire pour des délits politiques".
"S'il y a une demande, il faut examiner cela de manière approfondie. A priori, d'après ce que disent les médias, il semble s'agir de délit politique, donc il n'y a pas d'extradition", a-t-il ajouté.
Anna Gabriel, ancienne députée du parti indépendantiste anticapitaliste Candidature d'unité populaire (CUP), est accusée de "rébellion, sédition et malversation de fonds". Elle risque jusqu'à 30 ans de prison pour avoir participé à l'organisation du dernier référendum en Catalogne.
agences/mh