Une correspondante de l'AFP arrivée sur le lieux peu de temps après l'attaque n'a pas constaté de dommages. La presse et les badauds étaient tenus à l'écart immédiat des lieux.
Très sécurisé, le bâtiment est en proche périphérie de Podgorica, près du bâtiment de la police secrète et de la rivière Moraca. Selon un témoin, l'homme aurait pu arriver par ce pont à pied.
Aucune piste n'a été évoquée
"L'ambassade de Podgorica confirme une petite explosion près de l'ambassade à environ minuit jeudi 22 février", a de son côté indiqué un porte-parole du Département d'Etat.
"Les responsables de l'ambassade travaillent actuellement en étroite collaboration avec la police pour identifier le ou les assaillants", et "l'ambassade mène en ce moment une inspection interne pour confirmer que tout son personnel est en sécurité". L'ambassade restera fermée mardi.
AFP/hend
Oppositions à l'adhésion à l'Otan
Le Monténégro a rejoint l'Otan au printemps 2017, ce qui a suscité l'opposition d'une grande partie de la population de ce petit pays majoritairement slave de 660'000 habitants où une élection présidentielle est prévue en avril.
Par ailleurs, un millier de ressortissants des pays des Balkans occidentaux ont rejoint les rangs djihadistes pour combattre en Syrie et en Irak depuis 2012, selon des chiffres communiqués récents. Quelque 300 personnes seraient rentrées dans leurs pays, plus de 200 sont mortes sur le front et environ 400 sont toujours sur place. Parmi ces jihadistes, 23 venaient du Monténégro.
Tentative de putsch en 2016
En octobre 2016, les autorités monténégrines avaient indiqué avoir empêché un putsch préparé par un groupe de militants prorusses qui auraient projeté de renverser le gouvernement la soirée des élections législatives. Selon le parquet, les putschistes avaient projeté d'envahir le Parlement pour y proclamer leur victoire.
Le but aurait été de faire pièce à l'intégration à l'Otan. Durant l'enquête, les autorités ont également évoqué un projet d'assassinat du Premier ministre de l'époque Milo Djukanovic. Quinze personnes sont jugées pour cette tentative, parmi elles deux Russes et deux Serbes qui sont en fuite.
L'opposition prorusse avait dénoncé un "procès politique monté de toutes pièces" par le pouvoir.