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Le régime syrien sourd aux appels à stopper le bain de sang dans la Goutha

L'état des bâtiments témoigne de la violence des raids du régime syrien sur la Goutha. [EPA/Keystone - Mohammed Badra]
L'état des bâtiments témoigne de la violence des raids du régime syrien sur la Goutha. - [EPA/Keystone - Mohammed Badra]
Les frappes aériennes du régime syrien sur la Ghouta orientale ont repris jeudi malgré les appels internationaux à stopper le bain de sang dans ce fief rebelle où cinq jours de pilonnage ont tué près de 400 civils.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a demandé une trêve immédiate et dénoncé un "enfer sur Terre" dans cette région aux portes de la capitale Damas. L'Allemagne a appelé à faire cesser le "massacre". Les ONG se sont dites horrifiées par l'ampleur des bombardements, d'une violence inédite depuis le début de la guerre en 2011.

Et le Conseil de sécurité devrait voter, probablement jeudi, sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu de 30 jours pour permettre l'accès à la Ghouta orientale, assiégée depuis 2013 par le régime du président Bachar al-Assad.

Moscou pose ses conditions

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a assuré que son pays, allié du régime de Damas, était prêt à examiner ce texte, sous certaines conditions.

Il a précisé que la Russie avait proposé "il y a quelques jours" aux combattants de la Ghouta orientale d'évacuer le secteur, mais que des djihadistes et leurs alliés avaient "catégoriquement rejeté cette proposition".

afp/pym

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Plus de trente morts jeudi, selon l'OSDH

Au moins 33 civils, dont sept enfants, sont morts jeudi dans des frappes aériennes et un déluge de roquettes visant plusieurs localités, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les corps de 26 civils, ayant péri les jours précédents, ont également été retirés des décombres, selon l'OSDH.

Moscou défend toujours Bachar al-Assad

Avec l'intervention de la Russie en 2015, le régime Assad, qui était en mauvaise posture, a réussi à reprendre le contrôle de plus de la moitié du territoire.

Moscou a de nouveau défendu son allié jeudi. "Ceux qui sont responsables de la situation dans la Ghouta orientale sont ceux qui soutiennent les terroristes qui s'y trouvent encore. Et comme vous le savez, ni la Russie, ni la Syrie, ni l'Iran ne font partie de cette catégorie de pays", a dit le Kremlin.