Avant de se prononcer, la chambre d'instruction avait désigné un expert médical, qui a jugé l'état de santé de l'intellectuel musulman compatible avec sa détention. Ecroué le 2 février, Tariq Ramadan, 55 ans, dit souffrir d'une sclérose en plaques et d'une neuropathie mais ces diagnostics sont contestés.
Il a refusé de comparaître à cette audience à huis clos jeudi.
La justice a ordonné son placement en détention provisoire car elle craint une fuite à l'étranger ou d'éventuelles pressions sur les plaignantes ou d'autres femmes ayant témoigné sous X - un dispositif destiné à protéger le témoin - lors de l'enquête préliminaire.
Vif émoi parmi ses partisans
L'incarcération de l'intellectuel a suscité un vif émoi parmi ses partisans dans une partie des rangs musulmans, certains dénonçant l'impression d'un "deux poids, deux mesures", voire d'un "complot" contre une des rares figures médiatiques de l'islam européen.
agences/pym