Sur le parvis de la cathédrale à Milan, c'est sur l'aria "Nessun dorma" et son épique "vincerò" (je gagnerai) final que Matteo Salvini est arrivé sur le podium pour décliner son programme.
Allié avec la droite de Silvio Berlusconi pour les législatives, le patron de la Ligue ambitionne d'arriver premier au sein de cette coalition qui fait la course en tête dans les sondages afin de devenir chef du gouvernement. "Les Italiens d'abord", a-t-il martelé samedi.
Il s'est d'abord attaqué à l'immigration et à Matteo Renzi, chef de file du centre gauche pour les élections, copieusement sifflé par la foule. Quelque 15'000 à 20'000 personnes selon la police, 50'000 selon la Ligue, agitaient, sous le soleil, des drapeaux de la Ligue, de Venise ou encore de la Sardaigne.
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"Dire non au fascisme"
Dans le même temps, à Rome, des milliers de personnes ont défilé pour dénoncer le fascisme, un rassemblement décidé lorsqu'un militant de la Ligue a tiré sur des Africains à Macerata en représailles à un meurtre sordide attribué à des Nigérians.
A l'appel l'association nationale des partisans de l'Italie, les manifestants ont défilé sous une petite pluie froide et une marée de drapeaux rouges et verts de syndicats.
Le chef du gouvernement, Paolo Gentiloni, et le chef de file du centre gauche pour les élections, Matteo Renzi, ont brièvement participé à ce rassemblement qui s'est déroulé dans le calme.
Quelques incidents
En revanche, d'autres défilés ont été émaillés d'incidents. A Milan, de brefs heurts ont opposé les forces de l'ordre à des militants d'extrême gauche dénonçant la tenue d'un rassemblement de Fratelli d'Italia (extrême droite) le matin puis de CasaPound (néofasciste) en début d'après-midi.
afp/hend