Le texte adopté, maintes fois amendé, "réclame que toutes les parties cessent les hostilités sans délai pour au moins trente jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable".
L'objectif est "de permettre la livraison régulière d'aide humanitaire, de services et l'évacuation médicale des malades et blessés les plus graves".
Négociations de dernière minute avec la Russie
Dans la négociation, les Occidentaux ont refusé une demande russe pour que tout convoi humanitaire reçoive un feu vert de Damas.
La Russie qui soutient de manière indéfectible le régime de Bachar al-Assad a approuvé ce texte après une série de négociations de dernière minute. L'émissaire russe aux Nations unies a toutefois expliqué qu'un arrêt immédiat des violences n'était pas possible sans des "accords concrets" entre les parties en conflit.
De leur côté, les Etats-Unis ont appelé à une mise en oeuvre immédiate de cette trêve et accusé la Russie de retarder l'action de l'ONU. L'ambassadrice américaine Nikki Haley s'est par ailleurs déclarée sceptique quant au respect de cette résolution par le régime de Bachar al-Assad.
Respect du cessez-le-feu en question
Des exclusions au cessez-le-feu pour les combats contre les groupes djihadistes Etat islamique (EI) et Al-Qaïda sont prévues. A la demande de Moscou, elles intégrent aussi "d'autres individus, groupes, entités, associés avec Al-Qaïda et l'EI, ainsi que d'autres groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité".
Ces exclusions peuvent donner lieu à des interprétations contradictoires, Damas qualifiant de "terroristes" les rebelles soutenus par l'Occident, ont noté des observateurs. Le respect du cessez-le-feu risque par conséquent d'être aléatoire.
A la suite d'une demande de garanties de la Russie, le Conseil a prévu de se réunir à nouveau sur ce sujet dans quinze jours pour voir si le cessez-le-feu était bien appliqué.
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agences/hend