"J'ai informé le président du parlement catalan que, de manière provisoire, il ne présente pas ma candidature à l'investiture comme président", a dit Carles Puigdemont.
"Dans les conditions actuelles, c'est la seule façon de pouvoir former un nouveau gouvernement, le plus rapidement possible", a-t-il dit, pour expliquer ce retrait.
Actuellement en exil à Bruxelles, l'indépendantiste serait arrêté s'il rentrait de Belgique en Espagne. Son groupe propose en tant que candidat Jordi Sanchez, le président d'une association indépendantiste emprisonné pour sédition.
"Dérive autoritaire" de Madrid dénoncée
Plus tôt dans la journée à Barcelone, le Parlement catalan avait adopté une motion dénonçant la "dérive autoritaire" de l'Etat espagnol, et défendant la "légitimité" de l'indépendantiste Carles Puigdemont.
La motion, la première adoptée par le parlement catalan issu des élections du 21 décembre, soulignait que la majorité parlementaire est "favorable à la constitution d'une Catalogne en tant qu'Etat indépendant" et défendait Carles Puigdemont "comme candidat légitime du parlement à la présidence de la Generalitat."
rens avec afp
"Ingérence" dénoncée
La résolution du Parlement catalan, portée par le parti indépendantiste Junts per Catalunya, dénonce également la "dérive autoritaire" du gouvernement central espagnol et demande une cessation de ses "ingérences" dans les institutions juridiques et constitutionnelles catalanes.
Elle souligne que Madrid empêche ainsi "la matérialisation de la volonté démocratique exprimée lors du 1-O [le 1er octobre 2017, date du référendum catalan d'autodétermination, ndrl]".