Le chef du groupe de travail humanitaire de l'ONU pour la Syrie a déclaré vendredi espérer pouvoir livrer de l'aide à Douma, la plus grande ville de l'enclave rebelle, "d'ici quelques jours".
Il a ajouté que la pause quotidienne de cinq heures décrétée lundi par la Russie, alliée du président syrien Bachar al-Assad, n'était "pas suffisante". Washington a de son côté appelé Moscou à faire pression sur le régime de Damas pour qu'il respecte le cessez-le-feu.
Des raids dès la fin de la "pause"
Cette "pause" quotidienne de cinq heures a entraîné une baisse d'intensité des bombardements de l'aviation et de l'artillerie du régime qui ont tué au moins 613 civils en 11 jours, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Mais comme les deux derniers jours, les bombardements ont repris jeudi à la fin de cette pause à 14h, selon l'OSDH, alors que des affrontements se sont poursuivis au sol entre régime et groupes rebelles.
Couloir humanitaire inutilisé
Quant au couloir humanitaire établi au niveau du secteur d'Al-Wafidine, mis en place à la faveur de cette pause pour permettre l'évacuation des civils ou des blessés et l'entrée des aides, il est resté globalement vide pour la troisième journée consécutive.
L'armée russe a accusé les groupes rebelles d'empêcher les civils de quitter l'enclave. Ce que les rebelles ont démenti en soulignant, comme certains civils, que les habitants avaient peur de se retrouver aux mains du régime ou de mourir sous les frappes.
afp/boi
Pénurie de nourriture et de médicaments
Selon l'ONU, les trois quarts des habitations de la Ghouta orientale ont été endommagés, tandis que des centaines de civils blessés ou malades ont besoin d'être évacués d'urgence.
Les quelque 400'000 habitants de l'enclave subissent au quotidien une pénurie de nourriture et de médicaments, en raison du siège imposé par le régime.
Le régime, soutenu militairement par la Russie depuis 2015, cherche à reprendre coûte que coûte l'enclave rebelle d'où des obus sont tirés sur Damas.