Un convoi comprenant une quarantaine de camions chargés d'aide médicale et de nourriture pour quelque 27'500 personnes est entrée dans l'enclave, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU.
Il s'agit du premier convoi à parvenir aux habitants depuis que le régime a lancé le 18 février sa campagne aérienne. Un second est prévu jeudi.
Mais le représentant en Syrie du Haut-commissariat pour les réfugiés de l'ONU a affirmé lundi soir que le convoi avait dû se retirer après neuf heures de livraisons effectuées, sans avoir livré toute sa cargaison, "en plein milieu des bombardements".
"Nous avons livré autant d'aides que possible en plein milieu des bombardements", a écrit sur son compte Twitter Sajjad Malik, le représentant du HCR en Syrie.
Quelque 400'000 habitants de l'enclave subissent des pénuries de nourriture et de médicaments et vivent terrés dans les sous-sols.
Fief assiégé depuis 2013
Ces aides interviennent alors qu'une trêve quotidienne de cinq heures a été décrétée par Moscou il y a une semaine dans la Ghouta, assiégée depuis 2013. L'initiative, qui n'est que partiellement respectée, n'avait pas permis jusque-là l'évacuation de blessés et de civils, ainsi que l'entrée de convois humanitaires.
Malgré cette trêve, le régime poursuit ses raids aériens et tirs d'artillerie, et les combats sur le terrain se sont intensifiés ces derniers jours. Au moins 44 civils ont été tués lundi dans des bombardements sur l'enclave rebelle.
afp/cab
L'ONU demande une enquête sur le siège
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté lundi une résolution demandant l'ouverture d'une enquête sur le siège de l'enclave rebelle de la Ghouta orientale par l'armée syrienne.
Le texte demande que la Commission d'enquête internationale indépendante sur la Syrie "ouvre urgemment une enquête complète et indépendante sur les événements récents" dans cette région.
Jusqu'à présent, les puissances internationales se sont révélées impuissantes face au bain de sang.
Offensive majeure
Le pouvoir de Bachar al-Assad contrôle désormais un tiers du fief rebelle de la Ghouta orientale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Lancée le 18 février, son offensive a tué plus de 720 civils, d'après la même source.
Appuyé par l'allié russe, le régime mène aussi une opération au sol pour reconquérir cette enclave d'une centaine de kilomètres carrés aux portes de Damas, où vivent 400'000 personnes.