La session plénière annuelle de l'Assemblée nationale populaire, soumise au Parti communiste, s'est ouverte lundi pour deux semaines. Elle devrait encore renforcer les pouvoirs de Xi Jinping, inégalés depuis l'époque du fondateur du régime Mao Tsé-toung (1949-1976).
Dans le Palais du peuple, le président a placidement écouté les 2980 députés applaudir à la lecture du projet d'amendement constitutionnel abolissant la limite de deux mandats présidentiels. Les parlementaires valideront cette réforme dimanche.
Arrivé au sommet de l'Etat en 2013, Xi Jinping pourrait y rester après le terme de son deuxième mandat présidentiel en 2023.
Internet censuré
Pour certains Chinois, cette perspective a généré sur les réseaux sociaux des réactions critiques. Mais les censeurs se sont attelés à les étouffer, notamment en bloquant des mots comme "empereur" ou "je ne suis pas d'accord".
Certains députés pourraient exprimer leur malaise en s'abstenant ou en s'opposant à la nomination d'alliés de Xi Jinping à certains postes.
ats/phn
Xi Jinping adulé par certains
"C'est un dirigeant qui se soucie vraiment des petites gens. Je souhaite qu'il reste au pouvoir", affirme Li Shuxian, une déléguée originaire de la province du Yunnan (dans le sud-ouest de la Chine).
Le Parlement adoptera par ailleurs des amendements introduisant le nom de Xi Jinping dans la Constitution et créant un nouvel organe anticorruption national.