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L'ONU accuse le régime syrien d'être à l'origine d'une attaque chimique

De la fumée s'échappe de la zone de Harasta, à l'est de Damas, le 14 novembre 2017. [reuters - Bassam Khabieh]
De la fumée s'échappe de la zone de Harasta, à l'est de Damas, le 14 novembre 2017. - [reuters - Bassam Khabieh]
Une attaque chimique perpétrée en novembre dernier à Harasta, dans la Ghouta orientale en Syrie, peut "raisonnablement" être attribuée au régime syrien, affirme mardi une Commission d'enquête de l'ONU.

Tôt le 18 novembre dernier, "un certain nombre d'armes" se sont abattues sur Harasta. Au total, près d'une trentaine de combattants du groupe islamiste d'Ahrar al-Sham ont été atteints d'une combinaison de symptômes mais aucun n'est décédé.

Dans son rapport publié mardi , la Commission présidée par Paulo Sergio Pinheiro conclut à une "attaque chimique de petite dimension".

Si les données sont insuffisantes pour établir le type d'armes qui ont projeté ces substances, elle affirme que ces violences ont été précédées par trois attaques chimiques du gouvernement en juillet dernier dans la Ghouta.

Des indications "raisonnables"

La commission précise que les groupes rebelles n'ont jamais utilisé ce type d'armement jusqu'à présent. Des indications "raisonnables" laissent penser que le gouvernement est responsable de cette attaque et qu'il a violé le droit international humanitaire (DIH).

>> Une aide précaire pour la Ghouta :

Des camions d'aide ont pu accéder à la Ghouta orientale
Des camions d'aide ont pu accéder à la Ghouta orientale / L'actu en vidéo / 1 min. / le 6 mars 2018

ats/mh

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Neuf civils tués mardi

Le régime syrien a poursuivi ses frappes aériennes contre la partie rebelle de la Ghouta orientale, tuant neuf civils, et ses forces ont continué leur percée rapide dans la partie rurale de l'enclave assiégée.

Des bombardements intenses ont notamment eu lieu durant la période de trêve quotidienne, instaurée la semaine dernière par Moscou, grand allié de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

>> Lire aussi: Des raids chassent un convoi humanitaire de Ghouta orientale, en Syrie

Crash d'un avion militaire russe

Un avion de transport militaire russe s'est écrasé mardi à son atterrissage sur la base russe de Hmeimim, dans l'ouest de la Syrie, tuant les 32 personnes à bord, selon l'armée russe qui privilégie la thèse de l'accident.

En dehors du crash d'un avion se rendant vers cette même base en décembre 2016 dans le sud de la Russie (92 morts), il s'agit du plus grave incident lié à l'intervention militaire lancée par Moscou depuis septembre 2015 en soutien au régime de Bachar al-Assad.